Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a assuré hier, au début d'une visite à Koweït, que l'accord sur le nucléaire iranien était dans l'intérêt des pays arabes du Golfe et annoncé son intention de se rendre en Arabie saoudite. «Le règlement de cette question (le nucléaire iranien) est dans l'intérêt de tous les pays de la région et ne se fait aux dépens d'aucun pays de cette région», a déclaré le ministre après des entretiens avec son homologue koweïtien, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah. «Soyez rassurés, cet accord sert la stabilité et la sécurité de la région», a-t-il insisté. Les pays du Golfe ont généralement bien accueilli l'accord nucléaire conclu par l'Iran et les grandes puissances le 24 novembre. Les monarchies du Golfe, qui souhaiteraient des relations de bon voisinage avec l'Iran, craignent toutefois que cet accord n'encourage Téhéran dans ses ambitions régionales. Les relations entre l'Iran et ses voisins arabes, qui soutiennent les rebelles syriens, se sont détériorées en raison du soutien de Téhéran au régime du président Bachar al-Assad. M.Zarif a affirmé que son pays cherchait à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec ses voisins arabes du Golfe. Le ministre, qui doit se rendre après sa visite à Koweït, dans le sultanat d'Oman, a indiqué vouloir également se rendre en Arabie saoudite mais n'a pas avancé de date pour cette visite. «Nous considérons l'Arabie saoudite comme un pays important et influent dans la région», a-t-il déclaré. A propos de l'accord avec les puissances mondiales, M. Zarif a souligné que «l'Iran s'engage à l'appliquer même s'il ne le satisfait pas totalement». «Nous allons l'appliquer et nous pensons que son application contribuera à bâtir la confiance» avec les puissances mondiales, a-t-il dit. Jeudi, le chef de la diplomatie émiratie, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, a effectué une visite officielle à Téhéran où il a annoncé la volonté des Emirats de créer «un comité économique conjoint» pour «accroître les liens dans tous les domaines, notamment dans les activités du secteur privé avec l'Iran».