Le premier secrétaire national du FFS a, dans une déclaration adressée à la presse, réagi à la suite du scrutin du 8 avril. Comme on le sait, le parti niniste avait appelé au boycott du scrutin. Ainsi donc et pour M.Djoudi Mammeri «le 9 avril 2004, le peuple algérien s'est réveillé avec le même moral, le même niveau de désillusion que la journée du 7 avril» et M.Djoudi d'ajouter: «la descente aux enfers va continuer...». N'y allant pas par quatre chemins, le premier secrétaire du FFS et avec lui toutes les instances du parti pense que le scrutin du 8 avril s'est avéré «être une mascarade supplémentaire avec un décor usé...» Et d'expliquer que les dernières élections se sont déroulées «sans véritables acteurs politiques...» car pour M.Djoudi Mammeri, les politiques «ont été supplantés par des figurants, des intermittents du spectacle en mal de médiatisation et de promotion à l'intérieur du sérail...». Le FFS s'est dit «conforté dans ses positions et dans son analyse, sa démarche et ses options stratégiques...». Pour lui, «les Algériennes et les Algériens, dans leur écrasante majorité ont boudé la grande zerda et ce, malgré les spécialistes du dopage statistique». Et de préciser que les propositions de sortie de crise faites par le FFS sont plus que jamais d'actualité et d'affirmer qu' «il faut changer radicalement le système, en finir avec les ravalements de façade, éradiquer le mythe des messies.» Et le parti de M.Hocine Aït Ahmed de rappeler que «la solution réside dans une vraie refondation institutionnelle, découlant d'une Constitution élaborée par des représentants élus par les citoyens (nes)...» Aussi, et de nouveau, le FFS se tourne vers les Algériens (nes ) et les incite «à provoquer le sursaut salvateur en remettant les pendules à l'heure en réoccupant tous les espaces démocratiques en s'émancipant de toutes les chapelles du système et en oeuvrant à la réhabilitation de l'acte politique dans toutes ses dimensions et facettes...» Revenant sur le dernier scrutin, le premier secrétaire national du FFS écorche les concurrents du président-candidat qui, selon lui, ont «cautionné la première fraude du 21e siècle» L'étape étant vue par M.Djoudi Mammeri comme «capitale dans la mise en oeuvre du plan de normalisation inspiré du modèle Benali (Tunisie)». Pour le FFS «la mécanique de la fraude est huilée et perfectionnée depuis 40 ans...» Comme il ne voit en les observateurs présents que «des représentants de la stérile et anémique Ligue des Etats arabes (..) qui ne représentent qu'un maillon du dispositif de la mascarade...» Comme il rappelle qu'il a invité les candidats à se retirer... Et à propos de la crise de Kabylie, le premier secrétaire national du FFS dira : «qu'elle sert d'abcès de fixation», alors qu'elle n'est pas différente de celle qui ronge le pays. Aussi, M.Djoudi Mammeri conclut : «La Kabylie a toujours été belle, elle restera fidèle au projet de construction d'une démocratie réelle (..) et ne cautionnera que l'avènement d'une République nouvelle!»