Le porte-parole de l'Union nationale des associations et comités de soutien de Bouteflika, Hamaïdi Habir, et le président du bureau d'Alger, Abdelhakim Ben Samera, ont fait le point à Alger sur le bilan de la campagne électorale et les perspectives de leur structure. Ainsi, le responsable du bureau d'Alger rappelle que l'Unacs a organisé 18 meetings dans la capitale avec une assistance estimée à 20.000 personnes. Dans ce contexte, Ben Samera précise que toutes ces activités ont été prises en charge par les propres moyens des militants au nombre de 257 000. «Aucun sou n'a été perçu par l'Unacs. Même la direction de campagne de Bouteflika, ne nous a pas donné un dinar» souligne-t-il. D'autre part, notre interlocuteur relève que la clé de la réussite de cette organisation de masse, consiste dans le travail de proximité dont les maîtres mots sont la franchise et le langage du quartier. Toutefois, d'après les révélations de Ben Samera, il semble que l'Unacs commence à susciter les convoitises de certaines personnes qui veulent récolter le fruit sans consentir aucun sacrifice. Mais les yeux semblent, d'ores et déjà, braqués sur le devenir de ces organisations de la société civile et leur rôle après l'élection. Sur ce volet, le responsable du bureau d'Alger indique que l'Unacs va se muer en comités de quartier dont la vocation principale est «d'accompagner l'application du programme du président». Dans la même optique, Hamaïdi ne cache pas ses ambitions politiques en recommandant que l'Unacs négociera sa place avec les partis politiques en vue d'accéder aux assemblées élues. Plus explicite encore, le porte-parole déclare que les cadres de l'Unacs doivent figurer en tête de liste lors des prochaines élections législatives et communales. Interrogé, dans ce cas de figure, sur l'éventualité de transformer l'Unacs en un parti politique, notre interlocuteur ne voit aucun inconvénient à créer une formation politique indépendante d'autant plus que Bouteflika s'est présenté en tant que candidat indépendant. C'est dans cette perspective qu'il est prévu, cet été, des assises nationales de l'Unacs pour mettre en place les structures et le programme adéquats. Cela dit, ce même scénario s'était produit en 1999 où les comités de soutien de Bouteflika ont tenté, en vain, la création d'un parti politique autour du programme du président. Bouteflika a, donc, préféré s'appuyer sur l'alliance traditionnelle représentée par le RND, le MSP et les redresseurs du FLN que de créer son propre parti politique.