Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif et le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi ont discuté de la conférence de paix sur la Syrie à laquelle Téhéran, allié de Damas, n'a pas été invité, rapporte hier le site du ministère. MM.Zarif et Brahimi ont eu une conversation téléphonique au sujet des derniers développements sur la conférence de paix prévue le 22 janvier en Suisse, selon le site. M.Zarif, indique-t-on, «a insisté sur une solution politique» qui comprend des négociations entre les parties syriennes impliquées dans le conflit qui a fait plus de 126.000 morts en près de trois ans. Le site ne donne aucun autre détail ni ne précise la date de la conversation téléphonique. M.Brahimi a annoncé vendredi que les discussions préparatoires en vue de la conférence de paix n'avaient pas abouti à un accord sur la participation de l'Iran. «Les Etats-Unis ne sont pas convaincus que c'est la bonne chose à faire, ce n'est pas un secret qu'à l'ONU nous y sommes favorables», a dit M. Brahimi. Un responsable américain a dénoncé vendredi le soutien militaire apporté par l'Iran au président syrien Bachar al-Assad ainsi qu'aux milices chiites libanaises du Hezbollah qui se battent aux côtés des forces du régime contre les rebelles. L'Arabie saoudite, dont la participation posait également problème - le régime de Damas y étant farouchement opposé en raison de son soutien à certains groupes insurgés -, figure, elle, dans la liste des 26 pays invités. La conférence doit lancer la mise en oeuvre du plan adopté à Genève en juin 2012 par les grandes puissances pour un processus de règlement politique du conflit. Il s'agit de mettre en place un gouvernement de transition pour préparer une élection présidentielle mais la résolution de l'époque était restée muette sur le sort du président Bachar al-Assad dans ce processus, ce qui en fait aujourd'hui l'un des principaux points de controverse. Ces dernières semaines, Damas a répété qu'il ne fallait pas attendre lors de cette conférence une remise des clés du pouvoir à l'opposition, au point d'irriter la Russie, son plus puissant soutien politique.