La star montante de la chanson kabyle, Ali Amrane, est attendue par ses nombreux fans aujourd'hui pour la soirée de clôture. Un rendez-vous à ne pas manquer. C'est aujourd'hui que prendra fin la 6e édition du Festival national de la chanson et de la musique amazighe que la capitale de l'Ahaggar abrite depuis samedi dernier. Un festival riche en couleur qui a plongé la ville de Tamanrasset dans une ambiance festive, propre aux grandes métropoles artistiques et aussi touristiques. En effet, chaque soir l'esplanade du 1er-Novembre est bourrée de monde pour suivre les concerts de chants tracés par le commissariat du festival. Pour la soirée de mardi dernier, c'est celui qu'on surnomme le rebelle de la chanson chaouie, Joe le Berbère, l'Aigle ou encore Mike Jagger algérien, le tonitruant Djamel Sabri, charismatique leader du groupe rock de Oum El Bouaghi Les Berbères qui réapparaît pour le plaisir de ses fans en explosant la scène mythique de l'esplanade du 1er-Novembre. Très dynamique sur scène, comme d'habitude, Joe le Berbère s'est laissé porter par sa verve en donnant le meilleur de lui-même. Les autres artistes, à l'instar de Abbas Aït Rezine, dans le style traditionnel kabyle, Mohamed Rezkaoui (luth targui) et autre Brahim Khezmati (traditionnel M' Zab) n'étaient pas en reste, puisque chacun s'est donné à coeur joie sur scène. Quant à l'avant-dernière soirée qui intervenait hier, les troupes Aguennar (guitare-targuie), groupe nostalgie (flamenco-chaoui) et autres Mouloud Zedek et Kader Tarhanine, devaient se relayer sur la même scène de l'esplanade du 1er-Novembre. Des moments de plaisir en somme, où le public pouvait découvrir des sonorités auxquelles beaucoup n'étaient pas habitués. L'occasion a été également donnée à de nombreux jeunes venus du Nord travailler à Tam d'écouter des chansons et des musiques si peu présentes au quotidien. Belaïd Tagrawla qui fait partie du jury a fait remarqué qu' «il y a une dizaine d'années au moins, une telle rencontre était inimaginable pour les Algériens qui commencent à découvrir que notre pays est riche et recèle des trésors qui confortent notre identité». Celui qui a marqué avec son groupe mythique Tagrawla la chanson kabyle des années 1980 a tout simplement résumé: «Aucun peuple ne peut se développer sur tous les plans, s'il ne se donne pas le temps et les moyens de connaître sa culture et son identité». En outre, sur le volet concours, ce dernier estime que le niveau des lauréats aux concours régionaux des différents styles de la chanson et de la musique amazighes sont acceptables. «Il existe des bons et des moins bons. L'essentiel existe, mais il leur faut une bonne prise en charge pour persévérer, car pour se perfectionner, il faut beaucoup de temps et d'expérience. C'est dire que leur accompagnement est plus qu'indispensable». De leur côté, lesdits lauréats estiment que leur participation à ce stade final est déjà une bonne expérience dans leur parcours. «Notre participation au concours final est en soi une expérience inestimable. Le fait de se frotter aux grandes vedettes de la chanson et musique amazighes est une aubaine pour s'échanger des idées afin de voir plus clair à l'avenir», nous déclarent-ils à l'unisson. Par ailleurs, ce Festival national, considéré comme une véritable fête des Amazighs algériens, est rehaussé par la présence des chanteurs vedettes, à leur tête la star montante de la chanson kabyle, Ali Amrane, attendu par ses nombreux fans aujourd'hui pour la soirée de clôture. Un rendez-vous à ne pas manquer.