Le coup d'envoi a été donné, avant-hier dans l'après- midi, en présence des autorités locales et des représentants du ministère de la Culture. Contrairement aux éditions précédentes, le quatrième Festival national de la musique et de la chanson amazighes se veut une manifestation particulière à laquelle sont conviés des artistes de talent ayant toujours honoré le pays sur la scène internationale. “Pour la réussite de cet évènement, on a d'abord pris en considération toutes les critiques des trois premières éditions notamment celles relatives aux choix des artistes (…)”, explique le commissaire du festival, Karim Arib, précisant que pour la chanson targuie, on a fait appel aux stars les plus en vogue dans la région, à l'image de la cantatrice de l'Ahaggar, Lala qui a inauguré le festival, qui durera jusqu'au 23 décembre 2011, avec un récital et une prestation traditionnelle de tindi. La soirée d'ouverture a été consacrée entièrement aux répertoires des Touaregs qui ont subjugué l'assistance nombreuse, malgré le temps glacial caractérisant les nuits hivernales de la capitale de Tin-Hinan. L'incontournable Rezkaoui, le groupe Ithrane N'Ahaggar (premier lauréat de l'édition précédente), Choghli de Djanet, Nabil Bali, les groupes Elmataf et Issalen de Tazrouk ont exprimé sur la grande scène de la maison de la Culture le message de bienvenue et d'accueil à leurs pairs et aux mélomanes venus des quatre coins du pays. Alliant la poésie à la musique targuie, ils ont témoigné de la diversité du patrimoine culturel du pays dans un style et avec des connotations culturelles propres aux gens du Sahara. “Au total, 22 artistes professionnels sont de la partie en plus des artistes locaux qu'on a contactés pour participer au prolongement de ce festival aux localités d'In Guezzam et de Tazrouk eu égard à l'étendue et la superficie géographique importante de la wilaya. (…)”, ajoute M. Arib. Quant à la chanson kabyle, la scène accueillera Malika Domrane, le groupe Tagrawla, Brahim Tayeb, Madjid Soula, Khelfaoui Rahima et Takfarinas qui reste la grande surprise réservée à la cérémonie de la clôture de cette manifestation. Le style chaoui n'est pas en reste puisqu'on a frappé fort en invitant des gens qui ont contribué à l'évolution de la chanson chaouie comme Djamel Sabri du groupe les Berbères, le groupe Avahri N'Aurès, Hassène Dadi, Noura chaouia et de jeunes chanteurs de l'institut de musique de Batna. Cette édition se veut un prolongement aux festivals locaux de la chanson amazigh organisés dernièrement dans les Aurès, la Kabylie, la vallée du M'zab et l'Ahaggar. Les lauréats de ces festivals auront l'honneur d'être récompensés dans la capitale de l'Ahaggar qui résonnera une semaine durant de toutes les musiques et percussions amazighes. Au programme de la manifestation, une journée d'étude qui traitera de l'évolution de la musique et de la chanson amazighes dans les différentes régions animée par l'anthropologue et chercheur Badi Dida avec la participation de cinq autres conférenciers. Pour ce qui est des jurys, le commissariat du festival a opté pour des professionnels en la matière et des musiciens (Cheb Yazid, Hamdi Bennani) et des professeurs de musique (Kouider Bouziane et Afifa). RABAH KARECHE