De notre envoyé spécial à Tamanrasset : Mourad Kechad Des dizaines d'artistes représentant les différents chants amazighs officiellement établis au pays, à savoir le tergui, le kabyle, le chaoui et le m'zab, se sont produits, une semaine durant, sur l'esplanade du 1er-Novembre, au centre-ville de Tam, pour ne citer que les noms des infatigables Akli Yahyaten, Nouara et le groupe Agraw pour le kabyle, Chaliali Okha et le groupe Tafouk N'Ahaggar, pour le tergui, le célèbre chanteur mozabite, Khezmati. Du côté chaoui, on dénombre notamment Adbire N'Wawras et Massinissa. Ce dernier a eu l'honneur de clôturer le festival dans la nuit de jeudi à vendredi. Au théâtre communal, à quelques encablures de la place du 1er-novembre, la concurrence était rude pour les dizaines de jeunes chanteurs amateurs participant au concours des premiers prix du festival. Le concours a été encadré par un jury composé pour l'essentiel des icônes de la chanson et de la musique amazighes, à l'image de Kamal Hamadi, Medjnah Belaid, Djamel Debache et Dida Badi, et le président du jury, Yazid Amara. Les trois premiers lauréats ont été « difficilement » désignés par le jury qui a reconnu l'« égalité » du niveau des participants. Le groupe Ichaouien de Khenchela a décroché le premier prix du festival pendant que la deuxième et troisième places sont revenues respectivement au chanteur Abbas Mohamed de Ouargla et au groupe « Awal » des Ath Ouarthilene de Sétif. La sélection a été établie, selon le président du jury, sur la base de quatre principaux critères retenus en pareille compétition : le son, la production sur scène, l'exécution et, en dernier lieu, la durée passée sur scène. Un nombre de propositions a été formulé par le jury à même d'améliorer, dit-on, la qualité du concours et du festival d'une manière générale. Il est question, en effet, d'intégrer au festival le reste des chants amazighs au pays à l'exemple de Chenoua (Tipasa), Igli (Bechar) et Bousemghoun de la région de Saïda. Le jury propose l'adoption d'un règlement spécifique des festivals locaux, de fixer à 30 ans « au maximum » l'âge des participants au concours. Ces derniers ne doivent pas avoir, comme autre proposition, de production artistique sur le marché « Récompenser, même à titre symbolique, l'ensemble des participants au concours », proposent des participants au concours, non chanceux. Propositions que le commissaire du festival, Karim Arib, a promis de prendre en compte aux prochaines éditions. Il y a lieu de noter l'apport des services de sécurité et de la Protection civile qui a été, faut-il le dire, efficace pour la quiétude du public et, en substance, la réussite du festival. Rendez-vous donné au mois de décembre 2013, pour la 6e édition.