«Nous avons décidé de faire de la formation la priorité numéro 1 du secteur à travers un vaste programme financé par le fonds d'aide à la presse», a-t-il assuré hier. La carte professionnelle de journaliste verra enfin le jour. Ce vieux projet, remis sur la table depuis quelques mois, sera bientôt achevé. La dernière rencontre de débat et de concertation a été tenue hier entre les professionnels des médias. Editeurs, journalistes et professionnels du secteur ont pris part au débat pour mettre les dernières retouches. Intervenant à cette rencontre nationale, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, estime que «le fait de régler ce problème aura un effet d'entraînement de beaucoup d'autres» d'où l'importance particulière accordée au texte sur la Carte nationale de journaliste professionnel». Il a expliqué que sans cette carte, la question de savoir qui est journaliste et qui ne l'est pas «demeurera encore longtemps sans réponse et qu'elle pose problème quand il s'agit d'élire des journalistes au sein d'une quelconque instance comme l'Autorité de régulation de la presse écrite ou le Conseil supérieur d'éthique et de déontologie». Après ce débat, M.Messahel assure que le texte «sera revu une dernière fois par la commission sur la base des propositions et les remarques qui seront faites lors de cette rencontre» et «sera transmis rapidement à la direction des affaires juridiques du ministère pour lancer la procédure liée à sa promulgation». La Commission nationale consultative indépendante, rappelle-t-on, a été installée le 26 mai dernier. Elle a été chargée de préparer un projet d'un décret exécutif relatif à la carte de journaliste professionnel conformément aux dispositions de la loi organique sur l'information. M.Messahel a, par ailleurs, annoncé qu'un «vaste» programme dédié à la formation des journalistes sera lancé». «Nous avons décidé de faire de la formation la priorité numéro 1 du secteur à travers un vaste programme financé par le fonds d'aide à la presse», a assuré M.Messahel dans son allocution à l'ouverture de la rencontre nationale sur la Carte nationale de journaliste professionnel. Il a précisé, à cet effet, que «cette formation s'adresse à tous les journalistes du secteur public et privé sans distinction ainsi que les intervenants dans les métiers de la communication». Le ministre a estimé qu' «une meilleure formation ainsi que le respect des règles d'éthique et de la déontologie conduiront assurément notre presse à plus d'efficacité ainsi qu'à une participation au développement national». Voulant professionnaliser davantage le métier de journaliste, le ministre persiste et signe que «des efforts méritent d'être déployés, c'est-à-dire, assurer des programmes de formation afin d'élever le niveau des journalistes». Ce dernier a exhorté les journalistes à «plus de spécialisation, une meilleure maîtrise des techniques de presse et l'approfondissement des connaissances dans les différents domaines de la vie économique et sociale». Faisant une évaluation de la presse, M.Messahel considère qu'elle «a fait des progrès incontestables, cependant, reconnaît-il, nous devons être conscients que nous sommes loin de la perfection». C'est pourquoi il a mis l'accent sur l'importance de quatre «conditions» pour garantir la crédibilité de la presse algérienne. Il s'agit, selon lui, de «plus de professionnalisme, du respect des règles d'éthique et de déontologie, le respect du droit en général et le respect d'autrui». Interrogé en marge de cette rencontre sur les chaînes privées, le ministre a affirmé qu'une autorisation leur a été accordée. Or, cette autorisation prendra fin le 31 du mois prochain. Sur ce point, le ministre a expliqué que l'autorisation sera renouvelée en attendant l'adoption de la loi sur l'audiovisuel.