L'année 2013 a été particulièrement chargée d'événements tragiques, mais aussi heureux. Pour rester sur les aspects positifs de 2013, on a sélectionné pour vous les principales personnalités politique, artistique, sportive, et même des anonymes qui ont marqué cette année qui s'achève. C'est rien que pour vous... Abdelaziz Bouteflika Le président de la République Abdelaziz Bouteflika, aura incontestablement été la personnalité qui a marqué l'année 2013. La nouvelle de son hospitalisation, le 29 avril dernier, a plongé le peuple algérien dans l'inquiétude. L'opacité avec laquelle ont été traitées les informations sur la maladie du président a accentué cette peur. Ce qui a laissé place à diverses rumeurs, et fait que le président ait occupé les unes de la presse nationale et internationale pendant plusieurs mois. Son retour aux affaires a fait taire les rumeurs, mais le suspense demeure toujours sur sa candidature pour la présidentielle d'avril 2014. Ainsi, est relancée l'hypothèse de voir Abdelaziz Bouteflika briguer un quatrième mandat et permettre au président de marquer encore plus de son empreinte cette année 2013. Abdelmalek Sellal Ah sacré Sellal! Le Premier ministre aura été l'une des principales attractions de cette année 2013. Par sa simplicité, son langage populaire et son humour, il a réussi a gagner le coeur des Algériens. Il n'y a pas un Algérien qui, désormais, ne connaît pas Abdelmalek Sellal. Il a révolutionné la politique en générale, et le poste de Premier ministre en particulier avec ses visites sur le terrain (38 wilayas pour le moment, Ndlr) qui lui permettent d'être à l'écoute du peuple et de l'Algérie dans toute sa profondeur. Abdelmalek Sellal aura aussi été la star des réseaux sociaux, en cette année 2013 avec ses sorties burlesques par lesquelles il essaie de changer les mentalités rétrogrades. Ce qui lui valu certaines critiques. Mais comme dit l'adage, «le satire peut bien critiquer ses paroles, ce sont ses actions qu'elle honorera». Et c'est ce qu'a fait le Premier ministre en répondant à ses détracteurs sur le terrain avec des réalisations en faveur des couches les plus sensibles de la population. 2013 aura donc fait de Sellal un Premier ministre pas comme les autres, qui a suscité à la fois l'admiration, la curiosité et les commentaires des citoyens qui l'ont vite adopté. Ramtane Lamamra Lui, c'est l'homme de cette fin d'année 2013. Inconnu de la population jusqu'à sa nomination en septembre dernier à la tête du ministère des Affaires étrangères, il est devenu une des personnalités les plus appréciées par les Algériens. Polyglotte, maîtrisant l'art de la diplomatie et du discours, celui qui est connu pour être un «pitbull de la politique» a en quelques mois su redonner un nouveau souffle à une diplomatie algérienne en perte de vitesse. Ses discours et ses interventions sont écoutés attentivement par des Algériens qui se souviennent des bons souvenirs de la diplomatie de leur pays. Il a marqué les esprits par ses prises de position fermes, particulièrement lors de la crise algéro- marocaine du mois de novembre dernier lorsqu'un énergumène au service du Makhzen a osé arracher le drapeau algérien de notre consulat à Casablanca. Avec diplomatie, ce vieux routier de la diplomatie algérienne qui n'a pas froid aux yeux, a remis les Marocains à leur place, et notre diplomatie à celle qui est la sienne, à savoir le sommet!. Mohamed Amine Lahmer En cette année 2013, l'Algérie a eu son héros des temps modernes. Plus qu'une simple victime, le jeune Mohamed Amine est avant tout un héros. Cet agent de sécurité qui travaillait au site gazier BP-Sonatrach de Tiguentourine, à In Aménas, s'est sacrifié pour protéger les travailleurs de ce site. Au moment où les terroristes ont tenté d'entrer à la base de vie pour enlever des otages, ce jeune Algérien a résisté à leur assaut et a refusé de leur ouvrir l'accès de la base. Un refus qui va lui coûter la vie puisqu'il sera lâchement abattu. Il sera la première victime de la terrible prise d'otages de Tiguentourine. Ce geste héroïque aura permis de retarder la prise d'otages, et sauver ainsi des centaines de ses collègues qui ont réussi à se cacher. Le courage héroïque de Mohamed Amine n'a pas laissé les Algériens indifférents. Ils ont exprimé leur admiration et l'ont élevé au grade de héros national. Maître Jacques Vergès L'année 2013 a aussi vu la disparition tragique d'un autre de ces héros, Maître Jacques Vergès, décédé le 16 août dernier à l'âge de 88 ans. L'avocat du FLN pendant la guerre de Libération nationale, a choisi la 51e année de l'indépendance de l'Algérie pour tirer sa révérence. L'Algérie aura pleuré celui qui s'était rendu célèbre par sa «défense de rupture» - consistant à se servir du tribunal comme d'un porte-voix - adoptée durant la guerre d'Algérie quand il était l'avocat de militants du FLN. Il épousera d'ailleurs la moudjahida Djamila Bouhired, héroïne de l'indépendance et poseuse de bombes condamnée à mort, mais finalement graciée. La mort de ce personnage hors normes, a plongé l'Algérie dans le deuil à la mi-août de l'année en cours. Mais ce décès a fait remonter à la surface l'image de droiture et d'intégrité de ce défenseur des causes perdues qui restera un modele pour le peuple algérien. Vahid Halilhodzic Coach Vahid en pleurs après la qualification de l'Algérie pour son quatrième Mondial. C'est une image qui reste dans tous les esprits. Elle témoigne de l'importance de l'exploit qu'a réalisé l'entraîneur bosnien en cette année 2013. Connu comme étant quelqu'un d'imperturbable, un homme à poigne et qui ne se laisse jamais submerger par ses émotions, Vahid a craqué. Cette qualification qui était loin d'être facile au vu de l'état dans lequel il a repris la sélection algérienne à l'automne 2011 et du rajeunissement qu'il a mené au niveau de la sélection nationale, a fait de lui le héros des supporters des Verts. Ils ont même demandé à ce qu'on lui attribue la nationalité algérienne. Vahid doit ainsi mener les Fennecs pour d'autres exploits lors de la Coupe du Monde 2014, et pourquoi pas faire de lui «La» personnalité qui marquera 2014... Yasmina Khadra Ce n'est pas avec ses «best-sellers» que Yasmina Khadra a marqué l'année 2013, mais avec l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle de 2014. En effet, le 2 novembre dernier, Mohammed Moulessehoul, de son vrai nom, a surpris son monde en annonacant son intention de briguer la magistrature suprême. Il a choisi le Salon international du livre d'Alger (Sila), événement littéraire le plus médiatisé du pays, pour lancer cette petite bombe. C'est en effet la première fois en Algérie qu'un intellectuel de cette envergure se présente à une élection présidentielle. Ainsi, celui dont les oeuvres ont été traduites dans plus de 40 pays, aura donné une saveur des plus littéraires à cette élection d'avril prochain.