Hormis quelques changements opérés, l'été dernier, sur des secteurs clés au Gouvernement, sur le plan institutionnel notamment, aucun autre fait ne mérite d'être signalé au cours de cette année qui tire à sa fin. Des observateurs de la scène politique expliquent le fait par deux raisons. En premier lieu l'état de santé du chef de l'Etat, ce qui s'est répercuté directement sur le fonctionnement des institutions citant, à titre d'exemple, le nombre réduit des conseils de ministres. A cela s'ajoute, poursuit-on, les projets de loi passés au Parlement, revus à la baisse par conséquent. D'autre part, ils (observateurs) estiment que l'absence de rendez-vous électoraux en 2013 a été à l'origine du « repos politique », suivant le terme utilisé, constaté cette année. L'activité gouvernementale est marquée pour l'essentiel par les visites de travail et d'inspection du Premiers ministre, Abdelmalek Sellal, dans différentes wilayas, pour le suivi de la mise en œuvre du programme du président de la République. En revanche, au plan partisan, le tableau est tout autre. Au sein de la majorité des formations politiques, l'échéance de l'élection présidentielle 2014 a fait bouger les lignes. Le feuilleton FLN, qui a débuté avec la destitution, le 31 janvier 2013, du SG Abdelaziz Belkhadem, a défrayé la chronique pendant de longs mois, avant de connaître une « accalmie » par l'arrivée d'Amar Saâdani comme nouveau secrétaire général. Ce dernier, qui clame haut et fort son soutien à la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat, veut gouverner seul, du moment qu'il détient la majorité. Cette manière de procéder, inhabituelle pour des partis au gouvernement habitués à un doux consensus, irrite. En premier lieu le RND. Ce parti, après la démission de son secrétaire général Ahmed Ouyahia, n'entend pas jouer les seconds rôles à l'occasion de l'élection présidentielle. Son nouveau SG, Abdelkader Bensalah, dénie à quiconque la paternité exclusive du soutien à la candidature de Bouteflika à un quatrième mandant. Le MSP a connu également des changements au niveau de sa direction centrale avec notamment le départ de M. Soltani, président du Mouvement, et son remplacement par Abderrezak Mokri. Un réaménagement suivi par un durcissement de la ligne politique du mouvement après avoir longtemps été un « soutien critique » au pouvoir. Au FFS, par contre le glissement est allé dans le sens contraire. Le parti de Hocine Aït Ahmed a adouci ses critiques à l'égard des institutions de l'Etat. Une ligne confirmée au lendemain du congrès du parti organisé l'été dernier. En prévision de l'élection présidentielle 2014, le Front El Moustakbel - formation politique créée en 2012 - a tenu récemment son congrès extraordinaire à Alger. Reconduit à la tête du parti, Abdelaziz Belaïd a annoncé sa candidature l'élection présidentielle. Dans ce sillage, des personnalités politiques, des chefs de parti, des hommes de lettres, des hommes d'affaires s'y sont, en effet, manifestés. On cite Ahmed Benbitour, ancien chef du Gouvernement, Djillali Sofiane du parti Jil El Jadid, Ali Faouzi Rebaïne, président de Ahd 54, Moussa Touati du FNA. L'écrivain Yasmina Khadra et le défenseur des droits de l'homme établi en France, Rachid Nekkaz, ont également manifesté leurs intentions d'être présents au rendez-vous d'avril 2014