Après plusieurs mois de gel et de suspense, la scène politique nationale sera bouleversée. C'est un véritable lot de package qui sera lancé. Le mois de janvier promet beaucoup de surprises sur le plan politique. Après plusieurs mois de gel et de platitude, la scène politique nationale sera bouleversée. Des événements phares seront annoncés en cascade. La convocation du corps électoral, les candidatures à la présidentielle de 2014 et plus probablement la révision de la Constitution sont autant de faits qui vont chambouler la donne politique. Cela va mettre fin à la polémique et au flou qui entourent la scène politique nationale. Ce qui reste sûr est que la convocation du corps électoral interviendra le 9 janvier prochain comme le stipule la Constitution, soit 90 jours avant la date de l'élection présidentielle. Toute la classe politique attend avec impatience cette date pour pouvoir décrypter le message politique du président de la République. Comme de tradition, le chef de l'Etat s'adressera, à cette occasion, à la Nation pour donner le coup d'envoi de la machine électorale. Va-t-il se prononcer sur sa candidature à sa propre succession ou pas? Cette question lancinante trouvera, sans doute, sa réponse dans quelques semaines pour ne pas dire quelques jours seulement. Le chef de l'Etat peut se prononcer sur sa candidature le jour-même de la convocation du corps électoral comme il peut ne pas s'exprimer. Le chef de l'Etat a devant lui 90 jours pour trancher d'aller vers un quatrième mandat ou pas. En tout cas, la convocation du corps électoral, estiment les observateurs de la scène politique, sera l'élément déclencheur de la fièvre électorale. Une fois le corps électoral convoqué, les candidats vont se bousculer au portillon. Les candidats de l'ombre s'afficheront au public pour dévoiler leur projet politique. Ces derniers n'ont plus de temps à perdre puisque le compte à rebours pour la bataille de la présidentielle a commencé. A trois mois de ce rendez-vous capital, les postulants au poste de premier magistrat du pays doivent prendre attache avec la population pour vendre leurs idées. Alors que dans d'autres pays, les candidats sont en campagne une année avant le scrutin, en Algérie les candidats hésitent jusqu'à la dernière minute. Ce qui laisse la scène politique déserte. Mis à part les noms de quelques citoyens qui se sont portés candidats, aucune grosse pointure ne s'est encore manifestée. C'est le cas d'ailleurs de l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis. Ce dernier semble être partant pour la présidentielle de 2014. «Je vais me prononcer prochainement», a-t-il affirmé lors d'un hommage rendu à l'ancien ministre de la Justice Amar Bentoumi. M.Benflis qui répondait à une question sur son éventuelle participation à la présidentielle de 2014 n'a ni confirmé, ni infirmé. L'ancien chef du gouvernement compte se prononcer sur sa candidature en ce début du mois de janvier. Selon des sources proches de son entourage, M.Benflis est en train de finaliser le montage des ses structures de campagne avant de s'afficher en public. Pour lui, la décision est prise et ce n'est qu'une question de temps pour la dévoiler. On parle éventuellement de la candidature de l'ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche. Des comités de soutien lancent un appel l'invitant à se porter candidat. Dans les coulisses, la bataille pour la présidentielle bat son plein. Les candidats non-déclarés affûtent leurs armes en catimini, avant de s'afficher en public. Même les sept candidats qui ont postulé pour briguer le poste de premier magistrat du pays se font désirer. Il s'agit de l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, de Ali Benouari, l'ex-ministre délégué au Budget à l'époque du gouvernement de Sid- Ahmed Ghozali, du Franco-Algérien, Rachid Nekkaz, Kamel Benkoussa, un Franco-Algérien vivant à Londres, du président du parti Jil jadid, Sofiane Djilali et enfin de l'écrivain algérien Yasmina Khadra de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, président du Centre culturel algérien (CCA) à Paris. Même Ahmed Benbitour qui était le premier à annoncer sa candidature ne se fait pas entendre souvent. Ce dernier préfère multiplier ses actions loin des feux de la rampe. Pour la révision de la Constitution, les observateurs estiment que si elle ne sera pas révisée durant ce mois qui est la dernière ligne, elle sera obligatoirement reportée après la présidentielle.