La Tunisie attend la nomination officielle par Mehdi Jomaâ d'un gouvernement indépendant en remplacement du gouvernement du parti islamiste Enahdha, en vue de mener le pays vers les prochaines échéances électorales prévues en 2014. Les partis politiques avaient convenu de charger l'ancien ministre de l'industrie, M. Mehdi Jomaâ de former un nouveau gouvernement technocrate provisoire avec pour mission de superviser l'organisation des prochaines élections, de parachever la phase transitoire et mettre un terme à la crise politique que élections le pays depuis l'assassinat de l'homme politique Mohamed Brahmi en juillet dernier. Le gouvernement de M. Mehdi Jomaâ doit "faire face" aux défis socio-économiques qui se posent à la Tunisie et aux risques sécuritaires notamment avec la recrudescence des attentats perpétrés par l'organisation terroriste djihadiste "Ansar Charia", estiment des analystes. Conformément à la feuille de route élaborée par le quartette parrainant le dialogue, le prochain gouvernement indépendant et technocrate sera formé dans une quinzaine de jours avant sa présentation à l'Assemblée nationale constituante pour approbation. Trois ans après "la révolution des jasmins" qui a mené à la chute du régime de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, le troisième gouvernement de transition dirigé par Mehdi Jomaâ s'apprête à prendre les rênes du pouvoir en vue d'assurer la transition démocratique. La démission de M. Ali Larayedh intervient conformément au calendrier convenu dans le cadre du dialogue national qui prévoit également l'adoption d'une nouvelle constitution et l'installation de la commission électorale avant le 14 janvier 2014 coïncidant avec la célébration du troisième anniversaire de déposition de Ben Ali. Les membres de l'assemblée constituante tunisienne poursuivront le vote des chapitres de la nouvelle constitution dans le cadre du parachèvement du processus de transition, avant la nomination du nouveau gouvernement. Ils ont en outre parachever l'installation de la haute instance électorale indépendante, ce qui est à même de faciliter la passation des pouvoirs et de gagner le temps pour la formation du nouveau gouvernement tunisien.