img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140115-09.jpg" alt=""Mon cadeau pour les fans que j'ai abandonnés"" / Sorti chez Izem édition, ce nouvel opus renferme 12 titres qui vous feront replonger avec bonheur dans l'ambiance musicale des années 1980, mais avec un son d'aujourd'hui. Si on vous dit Mouhal, Maghboun, Tenedmi ou encore Salou? Vous me répondriez assurément le groupe mythique des annnées 1980, Polyphène! Et bien oui, il s'agit bel et bien de lui. Après une longue traversée du désert de 20 ans, le chanteur Mohamed Amari à la voix chaude revient à nouveau au-devant de la scène algérienne en sortant un best-of aux éditions Izem. Pour en savoir plus, l'artiste animera lundi, aux côtés de l'éditeur Djamel Belaïd et le manager et producteur, Nadir Guendouli un point de presse à l'hôtel El Djazaïr. Avant l'entame du jeu des questions-réponses, un making-of a été projeté, montrant l'artiste au studio en compagnie de ses amis, entre autres, Hakim Salhi et Reda Doumaz qui rappelaient à notre mémoire le succès fulgurant de cet artiste dont les morceaux continuent à tourner dans nos têtes. «J'ai quitté l'Algérie pendant la tragédie nationale, exactement le 28 décembre 1993. Là je n'avais pas le moral. Vous connaissez la France. Le temps passe vite et je me suis retrouvé avec des représentables. Si rien n'a pu se faire en France, c'est parce que la vie est dure. Je n'ai jamais admis dans mon coeur d'être exilé en France. Je suis fils unique, mais un jour je me suis fait à l'idée d'arrêter ma carrière. Le gros problème était lié au manque de moyens. J'ai eu des propositions de travail dans des conditions inacceptables, à savoir enregistrer en une semaine six ou sept chansons avec tout mon respect pour ceux qui font ça. Cela fait plus de six ans que j'ai promis d'offrir un cadeau à mes fans. C'est toujours tombé à l'eau. Mais là, enfin, j'ai pu réaliser mon souhait.. Ce best-of est un cri de joie. Un travail collectif qui a rassemblé 20 musiciens et 20 choristes Mon rêve a été enfin exaucé», dira l'artiste enthousiasme. Et de raconter la genèse de ce projet. En fait, c'est une rencontre fortuite à Tizi Ouzou entre Nadir Gendouli et Mohamed Amari qui a tout déclenché. «C'est Nadir Guendouli mon manager qui m'a mis en contact avec aâmi Izem. On avait un projet au départ mais on a opté pour un autre après. Et finalement, il y a ce que je voulais faire. Deux mois et demi de travail et 25 personnes ont travaillé dessus. Dans des conditions très professionnelles made in Algeria! J'ai commencé à travailler avec Zino Kendour. Il n'a que 30 ans. quand je chantais Maghboube aliha? il avait 2 ans! J'ai fait appel à cette nouvelle génération. Je lui ai fait confiance. On gardé les mêmes titres, notamment maghbune, Mouhal et Loumaima. Cette dernière, nous l'avons réarrangée façon 2013 non pas 1986.» Sur les 24 titres que compte le groupe, 12 titres ont été choisis pour figurer dans ce best-of. Aussi, par manque de moyens, un autre album commencé en France demeure en stand-bye. Amari Mohamed voulait le compléter avec les anciens titres du groupe. Chose qu'a refusé après moult réflexions, Nadir Guedouli, le manager qui prenant la parole, lors du point de presse, a estimé qu'il fallait d'abord sortir le best-of pour après investir dans la nouveauté tout en prenant le temps qu'il faut. «On a choisi de garder l'âme de Polyphène dans ce best-of tout en y ajoutant une nouvelle orchestration, plus acoustique avec des cuivres et violon...» et Mohamed Amari de confier à propos de son projet: «On se basera sur la variété algérienne, chaâbi, malouf et musique kabyle, car je suis un enfant du chaâbi, j'ai commencé la derbouka à l'âge de 9 ans. Cet album que je prépare depuis dix ans abordera des thèmes kabyles avec des textes arabes et kabyles». Aussi, a-t-il rajouté, un clip est en cours de préparation montrant un enfant de 12 ans offrant le best-of à son père en guise de transmission. «On y pense en tout cas.».Peut-on dire que c'est le grand retour de Polyphène? lui a-t-on demandé et lui de rétorquer: «Je ne parle pas de grand ni de retour, si je suis adopté c'est bien. L'essentiel est de faire ce cadeau à mes fans. On doit voir d'abord comment cet album sera-t-il accueilli avant d'entamer une quelconque date de concert..» Que pense notre artiste de la nouvelle scène musicale actuelle? Et Mohamed Amari d'avouer: «Je les respecte et chacun travaille comme il veut. Ils ont leur méthode et j'ai la mienne. Le raï est au top. Je crois que la scène algérienne connaît ces dernières années une belle évolution avec le gnawi, la musique chaouie, kabyle, elle s'améliore de jour en jour...»