img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140116-17.jpg" alt=""C'est une crise voulue"" / Elle est le résultat d'un conflit interne au sein de la laiterie publique Colaital de Birkhadem. La rareté du lait en sachet qui a touché depuis une dizaine de jours, plusieurs villes du pays n'est pas due au manque de la poudre de lait. Elle est le résultat d'un conflit interne au sein de la laiterie publique Colaital de Birkhadem. «Le conflit entre le syndicat de l'entreprise affilié à l'Ugta et le directeur de Colaital est à l'origine de la pénurie de lait qui a touché plusieurs régions du pays», a déclaré, hier, Amine Bellour, chargé de l'organisation dans l'usine, lors d'une conférence de presse animée au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). D'après lui, le syndicat a demandé le départ du directeur de Colaital. La raison de cette demande qui a été avancée par le conférencier est due à la mauvaise gestion du directeur actuel de cette unité de production. «Il existe cinq brigades dans la chaîne de production. Mais il y a certaines d'entres-elles qui ne respectent pas la production de la quantité qu'il lui a été confiée», a-t-il révélé. C'est une manière, selon notre interlocuteur, pour les travailleurs de contester contre le manque de l'organisation qui règne au sein de l'usine. Il, a, en outre, dénoncé les conditions pitoyables dans lesquelles la production du lait se fait. «L'usine est infecte. Le lait se produit avec la présence de différentes bestioles, le matériel destiné à la production de lait n'a pas été entretenu depuis plus de 2 ans», s'est-il indigné. Autres révélations faites par le même conférencier concernent la réalité de la quantité de lait produite par Colaital. «L'usine doit produire entre 400.000 et 450.000 litres par jour. Mais cette quantité n'a jamais été respectée», a-t-il fait savoir. Pour sa part, le représentant des distributeurs de lait au niveau d'Alger dont le nombre est de 117 distributeurs, a rejeté la cause de la crise de lait au non-respect du responsable de Colaital au programme de distribution. «Le chargement des camions prend beaucoup de temps, c'est pourquoi les distributeurs n'arrivent pas à livrer les quantités de lait à temps». Il a, en outre, sollicité que l'augmentation de la production de lait à 20% passe de 400.000 litres à 600.000 litres/jour afin de régler cette crise de lait. Sachant que l'unité de production de Colaital couvre 60% du marché au niveau d'Alger. Pour ce qui est de la production de lait en brique, M. Largat a indiqué que l'usine produit sous la marque «Oli» depuis maintenant plusieurs années. «Ce lait en brique est destiné à l'extérieur de nos frontières à savoir en Mali, en Tunisie et en Libye», a-t-il révélé. Une production qui n'est pas, selon notre interlocuteur, commercialisée à travers le pays. Une déclaration qui reste tout de même à vérifier. Concernant les revendications aujourd'hui des travailleurs de Colaital, celles-ci s'articulent sur le départ du directeur du complexe, l'augmentation des salaires des travailleurs, notamment ceux des distributeurs, l'amélioration de la qualité de lait produit et le respect du programme de distribution tracé par le directeur de l'unité de production lui-même.