«Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps.» Abraham Lincoln L'ex-candidat à la présidentielle de 2004, Ali Benflis a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle 2014. Plus de dix ans nous séparent de cette candidature et Benflis se retrouve face à un nouveau paysage audiovisuel: des télés privées en cascade, des journaux électroniques qui diffusent son discours minute par minute et plus de 150 quotidiens sur le terrain. Mais la question que se pose le candidat déclaré de l'élection de 2014, c'est est-ce que Malek Bensmaïl, le premier réalisateur de documentaires politiques algériens va le suivre une nouvelle fois dans sa campagne électorale qui s'annonce, d'ores et déjà, comme la plus décisive. Pour ceux qui ne le savent pas (il y en a beaucoup) Malek Bensmaïl, avait réalisé un documentaire en 2004, intitulé Le Grand jeu. Le réalisateur qui voulait jouer au Michael Moore et à Serge Moati, avait suivi durant sa campagne Ali Benflis en 2004. Le réalisateur qui est reparti d'Algérie avec des images anodines d'un reportage sur une élection présidentielle algérienne ordinaire, devait chercher le moyen de vendre sa marchandise. Pour pallier à l'insuffisance du contenu dans ses images et pour faire vendre son produit, Malek Bensmaïl en «spin doctor» a trouvé l'élément racoleur et une astuce pour faire vendre son produit: La censure du documentaire en Algérie». Cette duperie médiatique a été déjà utilisée par le réalisateur lors de la diffusion du documentaire qu'il a coréalisé Boudiaf, un espoir assassiné en 1999 (année de la seconde élection présidentielle algérienne pluraliste). A l'époque, Malek Bensmaïl en panne de notoriété, souhaitait se faire un nom dans le paysage audiovisuel français. Il invoque alors que la chaîne Arte qui s'apprêtait à diffuser son film a subi des pressions pour déprogrammer le documentaire qu'il a seulement coréalisé avec Noël Zuric. Cette campagne médiatique visant à présenter l'Algérie comme un pays fermé et verrouillé, sera effacée dans un premier temps quand il avait sollicité les grâces du ministère de la Culture pour en faire un film sur la chronique Une école dans les Aurès. Très vite, ce documentaire qui, devait marquer sa participation à «Alger, capitale de la culture arabe 2007», s'est volontairement transformé en film de propagande anti-FLN et par extenso, anti-Algérie. C'est la troisième fois que Malek Bensmaïl «roule» l'Algérie et ses hommes, en détournant de leur parcours les idées originales présentées au départ. Sera-t-il présent cette année pour suivre le candidat Benflis, à qui il n'avait jamais rendu hommage pour lui avoir accordé le droit de filmer sa campagne? D'ailleurs, dans toutes ses tentatives ratées de mettre en images une Algérie à genoux, il n'a jamais rendu hommage à ses enfants chaouis qu'il avait filmés et dont il a immoralement détourné les propos. Malgré cela, l'Algérie sait pardonner à ses enfants puisque la majorité des films de Malek Bensmaïl ont été diffusés par la Cinémathèque algérienne... [email protected]