La direction générale d'Algérie Télécom à Alger Comparaîtront le 11 mars prochain, 13 cadres d'Algérie Télécom, impliqués dans un scandale qui a coûté au Trésor public des centaines de milliards. Placés pour la plupart sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction de la troisième chambre relevant du tribunal de Annaba, 13 cadres d'Algérie Télécom sont accusés de faux et usage de faux, de documents commerciaux et financiers, dilapidation de deniers publics et mauvais usage de la fonction, comme stipulé dans les textes de loi, relatifs à la lutte contre la corruption, apprend-on de source judiciaire. Des agissements non conformes aux textes de loi et à la réglementation ont coûté au Trésor public, une perte de 93 milliards de centimes. Sont cités dans cette affaire qui livrera certainement ses secrets, le 11 mars prochain, des cadres impliqués, mais aussi des témoins, au nombre de 13 pour apporter tous les éclaircissements, dans un scandale premier du genre, pour cette institution de télécommunications au niveau de la wilaya de Annaba. Ainsi, comparaîtront devant la barre du tribunal de Annaba, des ex-directeurs de l'unité d'opération, quatre autres ex-directeurs d'agences commerciales, dont des retraités. Aussi se joindront aux bancs des accusés, un chef de service recouvrement et de contentieux, ainsi qu'une femme, chef de service commercial de l'une des agences commerciales, avec le chargé de la cellule d'inspection. A leurs côtés des agents ayant été victimes de l'application d'instructions et ordres, non conformes aux textes de loi, émanant de responsables de l'époque, devait expliquer la même source. Le scandale a été mis à nu sur la base d'une action publique engagée en 2012, en fonction de laquelle, les éléments de la brigade de recherches et d'investigations de la gendarmerie de Annaba, ont diligenté une enquête aboutissant à la découverte d'un éventail de griefs. Le scandale se résume en la découverte de plusieurs dépassements au sein des agences commerciales où il a été découvert des opérations de faux et usage de faux, dans des centaines de dossiers d'abonnements téléphoniques. Selon les explications apportées par notre source, les éléments de l'enquête ont fait état de la découverte d'un excès de consommation téléphonique, dont les dus n'ont pas été payés à Algérie Télécom, mais surtout les lignes et les numéros en question n'ont pas été suspendus encore moins coupées, des années durant. Une situation à l'origine d'un préjudice de plus de 93 milliards de centimes. Une perte financière causée par la disparition de centaines de dossiers. Faisant aussi partie du lot des agissements frauduleux, la disparition des dossiers de base pour des abonnés dont les consommations avaient atteint l'inconcevable, de par le piratage de ligne téléphonique. Ainsi, au terme d'un dossier bien ficelé, les éclaircissements nécessaires seront apportés par les impliqués dans ce scandale qui, depuis 2012, ne cesse de faire parler de lui.