Elle concerne les élèves qui auront entre 9 et 10 de moyenne durant les épreuves de juin. La deuxième session du Bac aura bel et bien lieu. Ce qui n'a été qu'une rumeur s'est confirmé hier. En effet, le coordinateur du Cnapest M. Méziane Mériane a annoncé dans une conférence de presse que le «ministre vient d'accepter la formule proposée par notre syndicat, à savoir l'institutionnalisation d'une deuxième session, dite de rattrapage, laquelle aura lieu très probablement au courant du mois de septembre». L'accord a été établi, «sans surenchère aucune», avec le département de M.Benbouzid à l'occasion de la rencontre qui a lieu hier entre les deux parties. Cette session de rattrapage, selon le conférencier, sera introduite d'une manière définitive dans le système scolaire. En d'autres termes, elle se tiendra dorénavant, chaque année, durant le mois de septembre. Cependant, les candidats au BAC devront savoir que le rattrapage ne sera pas ouvert à tout le monde. Il concernera uniquement les élèves qui auront entre 8 et 10 de moyenne durant les épreuves de juin. Quel sort sera-t-il réservé au reste des candidats, sachant que ces derniers sont loin d'avoir passé une année ordinaire après la grève qui a paralysé les lycées durant trois mois «Nous pensons que l'élève qui a eu 2 de moyenne n'a aucune chance d'accéder à l'université», précise Meriane. Et d'ajouter, «nous voulons à travers ce barème inciter les élèves à fournir plus d'efforts pendant l'année scolaire». Concernant la date des epreuves du BAC, le coordinateur du Cnapest a annoncé que ministère et syndicat avaient convenu de la date du 26 juin. Notons que le ministre de l'Education avait auparavant écarté catégoriquement la thèse d'une deuxième session, prétextant que «le programme de rattrapage mis en oeuvre en collaboration avec les professeurs a pallié le retard enregistré à cause de la grève». Une position contestée par le CLA et le Cnapest qui ont menacé de recourir à des mouvements de protestation, laissant profiler à l'horizon le spectre de l'année blanche. Lesdits syndicats contestent aussi le non-respect des engagements pris par la tutelle, à savoir l'octroi des locaux, la régularisation des contractuels, la réintégration des professeurs radiés. Selon le coordinateur du Cnapest, le ministre de l'Education s'est engagé à débloquer cette situation dans un délai de 15 jours. Concernant maintenant l'agrément, M.Mériane a déclaré que son «syndicat attend la finalisation de l'enquête entamée par la commission parlementaire avant d'agir». Il nous informe au même sujet, qu'«un recours administratif a été introduit au niveau du ministère du Travail, lequel n'a pas été rejeté». Cette situation n'a pas empêché néanmoins le département de Benbouzid de promettre des locaux aux syndicats non agréés. «Cela prouve que le blocage se situe au niveau du ministère du Travail», argumente-t-il Par ailleurs, le conseil national du Cnapest se réunira ce week- end pour faire le point de la situation actuelle. Pour Meziane, si aucune solution n'est arrêtée d'ici à cette date, «nous prendrons à témoin l'opinion publique et les parents d'élèves qui n'auront pas à nous reprocher les mesures qui seront prises».