Le football du pays des Pharaons a perdu tous ses représentants. Un véritable coup de tonnerre s'est abattu sur les deux compétitions africaines de clubs. Pour la première fois, sans doute, depuis leur création, le second tour se disputera sans aucun club égyptien. En effet ni le Zamalek et le Ahly dans la Ligue des champions ni El Ismaïli dans la Coupe de la Confédération n'ont pu parvenir à arracher leur ticket de passage pour les 8e de finale de ces compétitions. Un fait, absolument unique dans les annales du football continental, dont on sait que son palmarès est rempli de hauts faits des clubs égyptiens qui détiennent le record de trophées remportés. Concernant le Ahly, il est sorti sans combattre. Battu chez lui il y a 15 jours par Al Hillal du Soudan (1-0), il a préféré se retirer de la compétition et de ne pas disputer le match retour. Pour le Zamalek l'affaire est plus grave et humiliante. Opposé aux représentants du modeste football rwandais de l'APR, il partait, largement favori. Pourtant, chez lui, à l'aller, il a eu toutes les peines du monde pour venir à bout de son adversaire défait sur le score de 3 buts à 2. Malgré cela, on se disait que le Zamalek était à l'abri d'une mauvaise surprise au retour eu égard à ses potentialités et à sa renommée qui en faisaient l 'un des grands favoris de la compétition. Il faut croire que le club égyptien a complètement perdu ses repères à l'occasion de cette manche retour puisqu'il a volé en éclats sous les coups de boutoir d'un adversaire rwandais dont les supporters ne s'attendaient, sûrement, pas être à pareille fête. Pourtant, ce fut le Zamalek qui ouvrit le score par l'entremise de Abdulhamed Talek à la 12'. Mais la réaction de l'APR fut époustouflante au point où, en 14 minutes, il inscrivit trois buts (Silengo à la 26', Gatete à la 30' et Makombe à la 40'). Assommés, les Egyptiens ne surent, jamais, réagir et ils durent, définitivement plier genou à la 80' sur un 4e but inscrit par Mulisa. C'est la même désillusion qu'a connue El Ismaïli en Coupe de la Confédération. Vainqueur chez lui, à l'aller (2-1), le club égyptien espérait avoir fait l'essentiel d'autant que son adversaire, le Stade Tunisien, ne passe pas pour l'un des grands du football de ce pays. Son espoir s'est avéré vain car le Stade n'a pas laissé l'occasion qu'il avait de jouer sur son terrain pour renverser la situation et obtenir une qualification des plus méritées. Cette déroute des clubs égyptiens est à mettre sur le compte de leur participation en parallèle à la Coupe arabe des clubs champions. La multiplication des matches a fini par user leurs joueurs. Lors de la dernière Ligue des champions, l'Espérance de Tunis et El Ismaïli avaient déjà payé pour ce double engagement. Les clubs arabes d'Afrique vont être soumis à faire un choix encore que pour la Champion's league africaine, la CAF exige la participation du champion du pays. En dehors de cela, il convient de signaler qu'il n'y pas eu de grosses surprises en Ligue des champions. C'est à peine si l'on peut noter la qualification des modestes Bakili Bullets du Malawi sur le Zanaco de Zambie, l'élimination du Rajah de Casablanca face à la Jeanne d'Arc de Dakar après avoir cru avoir accompli un grand pas vers la qualification en l'emportant, 2-0, à l'aller, chez lui et celle de Aviaçao d'Angola, présent au second tour la saison dernière, face aux Ghanéens du Heart of Oakes. Signalons enfin que trois des quatre demi-finalistes de l'an dernier, seront présents au prochain tour. Il s'agit de l'USM Alger, de l'ES Tunis et du tenant du titre, le FC Enyimba.