Les autorités syriennes privilégient la solution militaire pour régler le conflit dans ce pays qui a déjà fait plus de 130.000 morts, estime l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi. "Le régime insiste toujours sur la solution militaire", a déclaré samedi M.Brahimi dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité. Selon le diplomate algérien, lors du premier round des négociations de Genève-2, les représentants du gouvernement syrien ont à plusieurs reprises affirmé qu'ils étaient "prêts à accepter le communiqué du 30 juin 2012 et à l'appliquer". "Mais à chaque fois, ils répètent qu'il faut accorder la priorité à la lutte contre le terrorisme", a indiqué M. Brahimi. Selon lui, les membres de la délégation gouvernementale soulignent que "le problème de la Syrie réside dans l'ingérence étrangère et les livraisons d'armes étrangères". Le gouvernement de Damas est persuadé que s'il parvient à y mettre un terme, la Syrie réglera seule ses problèmes intérieurs. Le premier round des négociations entre les délégations du gouvernement syrien et de l'opposition a pris fin vendredi. Selon M. Brahimi, "les débuts ont été difficiles et les progrès sont modestes". Les négociations de Genève-2 doivent reprendre le 10 février.