Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem Le diplomate syrien a donc explicitement exigé des excuses de son homologue John Kerry pour des propos tenus à Montreux. Au lendemain des négociations entre l'opposition et le gouvernement syriens qui se sont tenues pendant dix jours à Montreux, en Suisse, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a ferment exigé des excuses de son homologue américain John Kerry. Mouallem avait au préalable affirmé que sa délégation à la conférence de paix tenue à Montreux avait rejeté une demande américaine de discussions directes avec Damas. C'est alors qu'il a réclamé à John Kerry de faire part de son mea culpa pour avoir commis une malencontreuse intervention, à la faveur de cette conférence de paix, qui a finalement accouché d'une sourie. Le diplomate syrien a donc explicitement exigé des excuses de son homologue John Kerry pour des propos tenus à Montreux. «A Montreux, les Américains nous ont demandé de négocier directement avec eux», a déclaré M.Mouallem après dix jours de négociations en Suisse. «Mais nous avons refusé tant que John Kerry ne se sera pas excusé pour ce qu'il a dit lors de la conférence», a-t-il ajouté. Dans son intervention, le secrétaire d'Etat américain avait déclaré que le président syrien Bachar al-Assad ne ferait pas partie d'un gouvernement de transition. «Il est impossible, inimaginable que cet homme qui a exercé une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner», avait-il dit. Les négociations entre le gouvernement syrien et l'opposition qui ont eu lieu en Suisse n'ont abouti à aucun résultat concret, et une deuxième session de négociations devrait s'ouvrir le 10 février prochain. Les Etats-Unis viennent enfin de démentir avoir proposé à la délégation syrienne des discussions directes lors de la conférence internationale pour la Syrie, dite Genève II. Les Etats-Unis ont proposé aux Syriens des contacts «au niveau des collaborateurs» sous l'égide conjointe du représentant spécial Lakhdar Brahimi et des Nations unies «parce que nous nous efforçons à mettre fin aux souffrances du peuple syrien, comme nous le faisons depuis le début du conflit», à déclaré le porte-parole du département d'Etat, Mme Jennifer Psaki. «A aucun moment les Etats-Unis ont proposé de négocier directement avec le régime syrien», a-t-elle dit, excluant selon elle totalement toute excuse du secrétaire d'Etat John Kerry pour «avoir dit la vérité» au sujet des hostilités en Syrie.