L'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape) se réunit aujourd'hui. «La tutelle ne tolérera aucune mesure qui puisse perturber le déroulement de l'examen du baccalauréat», affirme un conseiller au ministère de l'Education nationale. Une première réaction qui intervient, notons-le, au lendemain des menaces formulées par le Cnapest de prolonger l'opération de correction du baccalauréat ou de gonfler les notes, «en guise de protestation». «Ces derniers veulent faire pression pour obtenir l'agrément, mais ils doivent comprendre que le baccalauréat, est une institution en Algérie», ajoute-t-il. Le ministère enregistre, par ailleurs, «une incohérence», dans le discours de ce syndicat. «On ne peut à la fois rassurer les parents d'élèves et avoir à l'esprit l'intention de perturber l'examen», atteste notre source, en commentant le message adressé, vendredi par le coordinateur du syndicat des Pest au parents d'élèves. Cependant, notre interlocuteur affiche une certaine prudence : «Nous ne souhaitons pas être embarqués sur de faux procès.» Et pour cause le «ministère n'a reçu officiellement aucune décision écrite émanant des protestataires». Notons qu'entre le ministère de l'Education et le Cnapest, les contacts n'ont pas cessé en dépit du fait que ce syndicat n'a pas été reconnu officiellement. Des réunions hebdomadaires ont été tenues depuis la reprise des cours, la dernière en date ayant eu lieu la semaine dernière. Paradoxalement aucune allusion au boycott des examens n'a été faite par M.Méziane Mériane, explique notre source, lequel réaffirme la volonté de la tutelle de «continuer de travailler en bonne intelligence avec le syndicat». De l'autre côté, un vent de panique s'empare des parents d'élèves, à quelques jours de l'examen du baccalauréat. La montée au créneau du Cnapest, ce week-end «laisse craindre le pire», pour l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape), qui se réunit aujourd'hui, en vue de «discuter de la nouvelle menace qui plane sur les examens du bac», à en croire les déclarations de son secrétaire général M.Mébarki. Autre mesure prévue par cette association, la prise de contact avec M.Méziane Mériane, le coordinateur du syndicat des Pest, en quête d'agrément, et ce, pour, dit-on, «essayer de désamorcer la crise». Après avoir arraché, la semaine dernière, le soutien de la Coordination des lycées d'Alger CLA, l'association espère une coopération similaire de la part du Cnapest afin d'assurer «un déroulement normal des examens» prévus pour le 26 juin. «Nous avons de quoi être confiants dans la mesure où le syndicat n'a pas arrêté définitivement ses actions de protestation.» Cependant, tout en qualifiant la décision du Cnapest «d'inappropriée» laquelle va conduire à «la clochardisation des diplômes du bac», M.Mébarki met à l'index la responsabilité de la tutelle. «En dépit de cette menace, il est très difficile de se désolidariser des enseignants, lesquels voient leurs revendications s'éterniser, sans qu'aucune mesure concrète ne soit prise par les autorités concernées», précise notre interlocuteur. L'Exécutif «qui a préféré, depuis le début de cette crise, tourner le dos aux représentants légitimes des enseignants comme il le fait toujours pour les parents d'élèves», est en train, explique M.Mebarki «de subir les conséquences de ses choix, mettant en péril encore une fois le devenir des élèves».