Pour vivre dignement, le Smig doit atteindre au moins 22.000 dinars, ce qui n'est pas le cas présentement. Les travailleurs algériens ont fêté hier la journée internationale du travail. Une journée chargée de signification car elle représente la symbolique d'une lutte acharnée qu'a menée la classe dite «ouvrière» de par le monde, depuis les événements qui ont endeuillé New York en 1886 et ce, après la grève initiée par des organisations ouvrières américaines pour réclamer la journée de huit heures. Cette journée est devenue légale et fériée depuis 1947. Ainsi, les quatre ou cinq millions d'Algériens ont célébré à leur manière cette journée tout en portant un regard quelque peu suspicieux sur un avenir qui se montre de plus en plus difficile. En effet, la vie d'un travailleur algérien n'est autre que l'image d'un simple citoyen qui passe son temps à supporter un quotidien jalonné d'embûches, notamment avec les conditions socio-économiques et professionnelles qui ne sont guère faciles. Car, il faut le dire, même avec un salaire minimum national garanti (Snmg) de 10.000 dinars, les choses ne vont pas pour autant s'arranger, surtout si on prend en considération les innombrables dépenses quotidiennes auxquelles l'ouvrier doit faire face. Selon les estimations établies par l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) pour que le travailleur algérien puisse vivre convenablement et garantir une vie digne de ce nom, le Smig doit atteindre une hauteur équivalente ou plus de 22.000 dinars. Toutefois, ce salaire est appréciable si les frais des produits, notamment, alimentaires, restaient dans les normes où ils sont actuellement. En outre, le taux appréciable enregistré par l'Algérie en matière de réserves de change, un taux avoisinant les 35 milliards de dollars ainsi que le prix du baril de pétrole oscillant, depuis presque 5 mois, entre les 30 et 35 dollars, le salaire des travailleurs ne peut être revu qu'à la hausse. En sus, leurs conditions, outre celles relatives à l'amélioration de leurs conditions de vie, de travail doivent être améliorées notamment, avec la dotation des usines de moyens susceptibles de garantir la sécurité des travailleurs. Car la sécurité de l'employé dans les lieux de travail se pose avec acuité ces derniers temps. Ce sujet devient l'une des premières revendications des travailleurs. Ainsi, c'est dans cette atmosphère que les travailleurs algériens ont fêté leur journée tout en espérant optimiste que leurs diverses revendications se concrétisent.