Saisissant l'opportunité d'un message de condoléances qu'il a adressé aux familles des victimes du crash de l'avion militaire survenu hier, à Oum El Bouaghi (500 km à l'est d'Alger), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fermement rappelé à l'ordre tous ceux qui s'attaquent à l'armée. «Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations», a relevé le président de la République. Selon les premières réactions des observateurs, les propos du Président Bouteflika viseraient en premier lieu les déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qu'il a faites dernièrement contre le DRS. «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles du pays», a souligné le chef de l'Etat. Après une condamnation unanime de la classe politique, de la société civile et de la presse nationale, ce rappel à l'ordre ferme du président de la République à tous ceux qui s'attaquent à l'armée, est aussi un signe de disgrâce du secrétaire général du FLN. Ce dernier a proféré de graves accusations contre le patron des services de renseignements, le général Toufik.