Les pays du sud et de l'est de la Méditerranée sont particulièrement dépendants des importations de blé pour le pain qui constitue en Egypte et en Algérie, par exemple, la base de l'alimentation. «Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, ensemble, c'est 4% de la population mondiale et 30% des achats de céréales», explique Sébastien Abis, économiste et administrateur du Centre international de hautes études agronomiques européennes, qui a organisé la réunion ministérielle de ses 13 Etats membres à Alger. Toute la région est, du fait des conditions climatiques, des faibles ressources en eau et de l'aridité des sols, «en situation d'hyperdépendance céréalière», insiste-t-il, avec 40 millions de tonnes de blé importées chaque année. Selon les pays, 40 à 80% des besoins sont couverts par les importations. Or, la population du pourtour méditerranéen, déjà proche des 500 millions de personnes, devrait encore augmenter d'un quart sur les rives Sud d'ici à 2030. Mais alors que cette dépendance s'accroît, la demande mondiale et la volatilité des cours aussi.