Hier, l'Entreprise portuaire a rendu un hommage aux quelque 200 dockers assassinés par les «sanguinaires» de l'OAS, le 2 mai 1962. C'était lors d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes de cet attentat perpétré par l'OAS, ayant drainé des personnalités du gouvernement, du monde syndical et associatif, ainsi que des cadres de l'Entreprise portuaire. Il s'agit, pour les nommer, de M. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécuritésociale, Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, Abdelmadjid Sidi-Saïd, patron de la centrale syndicale et M.Ferrah, P-DG de l'Entreprise portuaire. Les uns comme les autres s'accordent à dire que les événements du 2 mai 1962 relèvent du «terrorisme et du crime abject». Ces mêmes événements sont, aux yeux de M.Louh, une occasion permettant d'évaluer, selon lui, «les réalisations des travailleurs algériens à travers l'histoire», a-t-il déclaré à l'agence officielle APS. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a également estimé qu'une réelle prise en charge des préoccupations des travailleurs et la modernisation de la gestion du port «auront un impact positif sur l'économie nationale». Celui de la tutelle des Transports, en l'occurrence, M.Maghlaoui a mis l'accent, quant à lui, sur le fait que la commémoration du 42e anniversaire de la mort des dockers du Port d'Alger «se veut un hommage au combat des travailleurs algériens pour le recouvrement de la souveraineté». Un hommage qui, selon Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Ugta, doit se traduire par une meilleure considération des efforts fournis par les travailleurs d'aujourd'hui. Par ailleurs, l'histoire nous informe qu'à l'annonce de l'indépendance de l'Algérie en 1962, les irréductibles de l'Algérie française, réunis au sein de l'organisation criminelles OAS ont perpétré sur la place d'Alger, une série d'attentats qui se sont soldés par l'assassinat des populations. Les tueries de l'OAS étaient destinées à démontrer les visées de cette association criminelle, contraires au principe de l'indépendance. Ainsi, le 2 mai 1962, les membres de l'OAS ont ciblé les dockers du port d'Alger pour en tuer des dizaines d'entre eux lors d'un «lâche attentat» aux conséquences douloureuses, aujourd'hui encore vivaces dans les esprits.