«Au Sahara occidental, les forces de sécurité ont régulièrement réprimé tout rassemblement public» Des manifestations ont été organisées dans les villes occupées de Smara, Boujdour et Dakhla pour l'élargissement des pouvoirs de la Minurso à la protection et la surveillance des droits humains. La Minurso est la seule mission onusienne à ne pas être dotée d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme. Le Front Polisario engage la bataille pour réparer cette injustice. Les soutiens pleuvent. A l'issue d'une réunion avec Cheibani Abbas, l'ambassadeur sahraoui à Montevideo, le ministre des Affaires étrangères de l'Uruguay, Luis Almagro, a souligné la nécessité de doter la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) d'une composante pour surveiller les droits de l'homme, indique une dépêche de l'agence de presse officielle sahraouie SPS datée du 15 février tandis que des organisations espagnoles de solidarité avec le peuple sahraoui ont manifesté samedi dernier dans le cadre de la campagne internationale pour l'élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et la surveillance des droits de l'homme, ajoute la même source. Des soutiens précieux qui ont précédé d'importantes manifestations en faveur de l'indépendance et de l' élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental dans la capitale du Sahara occidental occupé. Elles ont été violemment réprimées par les forces d'occupation marocaines. «Les blessés ont dépassé les 70 et plusieurs maisons dont le nombre n'est pas encore défini ont été saccagées» a affirmé dans un communiqué le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouis établies à l'étranger qui a ajouté que «les forces d'occupation marocaines ont assiégé la ville d'El Ayoun occupée, afin d'empêcher d'éventuelles manifestations en faveur de l'indépendance du Sahara occidental». D'autres démonstrations du même type ont été organisées dans les villes occupées de Smara, Boujdour et Dakhla pour l'élargissement des pouvoirs de la Minurso à la protection et la surveillance des droits humains. La communauté internationale s'émeut. Les preuves s'accumulent sur les exactions commises par les forces d'occupation marocaines. L'étau se resserre. L'affaire des huit cadavres de Sahraouis exécutés par des militaires marocains, exhumés de deux fosses communes atteste que le peuple sahraoui n'est pas à l'abri d'un génocide. La justice espagnole qui s'en est saisie ne lâche pas prise (lire L'Expression du 12/02/2014). «Le juge de la Haute Cour espagnole, Pablo Rafael Ruz Gutierrez a pris, mercredi (12 févier 2014 Ndlr), les déclarations de deux experts espagnols, Carlos Martin Beristain et Francisco Etxeberria, qui avaient exhumé, en juin 2013, deux fosses communes contenant huit cadavres, dont ceux de deux enfants sahraouis» rapporte l'agence de presse officielle sahraouie SPS dans une autre dépêche datée du 13 février 2014. Le Conseil de sécurité de l'ONU qui doit adopter une nouvelle résolution à la fin du mois d'avril 2014 pour prolonger le mandat de la Minurso décidera-t-il cette fois-ci d'élargir les prérogatives de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental à la surveillance du respect des droits de l'homme? Une question qui tient en haleine les deux parties en conflit. Le Front Polisario et le Maroc ont enclenché un bras de fer qui dure depuis des années en ce qui concerne ce volet sensible du dossier sahraoui. Il faut s'attendre à ce que le Makhzen vive des moments cauchemardesques. Les rapports pleuvent et l'accablent sur cette question. «Au Sahara occidental, les forces de sécurité ont régulièrement réprimé tout rassemblement public considéré comme hostile à la souveraineté contestée du Maroc sur ce territoire», soulignait le dernier rapport annuel mondial de l'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch...