Des courants et des idées étrangères à la société algérienne visent à perturber les pratiques religieuses et déstabiliser la société. «Des idées et des courants introduits dans notre société veulent répandre la fitna et semer la discorde», a révélé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah en marge de la rencontre nationale des inspecteurs des affaires religieuses et des wakfs, organisée hier à Dar El Imam (Alger). La rencontre qui a regroupé les inspecteurs des affaires religieuses des 48 wilayas avait comme objectif d'étudier la sécurité intellectuelle et comment la mosquée pourrait y contribuer face à l'avènement d'idées et de courants religieux étrangers à la société algérienne. Il s'agirait notamment d'identifier ces idées et les mécanismes pouvant lui faire face. Selon le ministre, ces idées visent la perturbation de la société et ses pratiques religieuses à travers la «religion politisée». cette dernière serait, selon M.Ghlamallah un moyen de diviser les rangs unis et stables. Il a révélé également que «nous sommes victimes de ces idées, celles provenant de l'Occident qui veulent nous imposer la laïcité, et celles venant de l'Orient tels que le chiisme et le salafisme». M.Ghlamallah a évoqué également, les courants «salafistes» et «chiites» et a indiqué qu'ils «doivent dialoguer entre eux, sans faire de l'Algérie une terre de combat, vu que l'Algérie n'est adepte d'aucun des deux». Le rôle de la mosquée dans le cadre de la lutte contre ces idées, est le discours religieux à travers les publications et également produire une prise de conscience au sein de la société, afin de la préserver de ces courants et idées de pensées déviationnistes. Pour sa part, M.Mohamed Aïssa, inspecteur général au ministère des Affaires religieuses, a précisé que «nous, on s'occupe des idées religieuses» et de révéler que «la christianisation et le chiisme figurent parmi ces idées». Il considère, par ailleurs, que la mosquée est là pour protéger la société et que si cette dernière fléchit, la société fléchira par la suite. Dans son exposé sur le «chiisme» le professeur Aïssa Mikari a indiqué que «le sectarisme rend la religion problématique. Il réduit à néant des identités et en créent d'autres dans la société» tout en mettant en garde que «dans le cas de l'introduction de ce sectarisme, le risque de l'explosion sociale n'est qu'une question de temps». M. Mikari a condamné ce «chiisme» qui nuirait à notre société à travers la création de discorde (fitna) dévastatrice. Et estime par la suite que «la mosquée est la première ligne défensive qui protège l'unité et la stabilité de la société». Pour l'ampleur du problème, M.Mikari a indiqué: «Nous, on ne dramatise pas, mais on garde l'oeil ouvert.»