Les bilans de la LFP ont été approuvés lors de l'AGO En plus du débat autour de leur statut, les présidents de clubs ont demandé à ce que la Commission centrale d'arbitrage, qui dépend actuellement de la FAF, repasse sous l'autorité de la LFP. Les présidents de clubs (Ligue 1 et 2), de la Ligue de football professionnel (LFP) ont décidé de tenir une assemblée générale extraor-dinaire, dans un délai de 15 jours, avec comme principal point à l'ordre du jour l'amendement des statuts de cette structure. Ainsi, étant donné que la commission de discipline dépend étroitement des rapports qui lui sont présentés par les arbitres, les présidents de clubs ont demandé à ce que la CCA (Commission centrale d'arbitrage) qui dépend actuellement de la Fédération algérienne de football (FAF) repasse sous l'autorité de la LFP. Ce sera le principal point à être débattu au cours de l'AGE, prévue pour le 12 mars prochain. Or, il se trouve que les 32 présidents des clubs professionnels, 50 présidents de clubs sportifs amateurs omni et mono sport ainsi que les présidents des fédérations et du COA, sept chefs de service sport des DJS d'Alger, Boumerdès, Tipasa, Tizi Ouzou, Bouira, Blida, Médéa ont été invités, il y a une dizaine de jours, à la dernière journée d'étude qui a porté sur l'examen des projets de décrets exécutifs sur les dispositions applicables aux clubs sportifs professionnels et fixant les statuts types des sociétés sportives commerciales, les modalités d'application de l'article 251 de la loi 13/05 et la définition des missions, l'organisation et le fonctionnement du club sportif amateur. Et à ce propos, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a déclaré en ouverture d'une journée d'étude regroupant les représentants des 32 clubs professionnels de football et une cinquantaine de présidents de clubs sportifs amateurs que «les textes d'application sont en phase de finalisation. Il ne reste que quelques textes à enrichir en ateliers. Les textes seront ensuite soumis pour approbation par les services compétents». L'éternel feuilleton de l'arbitrage Et là, une observation est bien à faire aux présidents de clubs qui, selon cette dernière demande de mardi dernier lors de l'AG de la LFP, a fait ressortir le problème de l'arbitrage. Comme si, ce n'est que ce volet arbitrage qui coince dans le développement de notre sport roi! Il est vrai, que l'arbitrage est non seulement un point important dans le processus du développement, mais plus important, un point sans lequel il n'y aurait point de match de football. Mais, la gestion d'un club ce n'est pas uniquement d'organiser des matchs, mais il y a toute une procédure liée à plusieurs secteurs dont celui du commerce. Et ceci nécessite des spécialistes tels des comptables, des commissaires aux comptes etc. En d'autres termes, les présidents de clubs ne sont pas tous des «comptables» et des gestionnaires capables de faire eux-mêmes l'expertise, la compatibilité dans le sens organisationnel et toutes les procédures y afférentes... cela d'une part. D'autre part, et les présidents de clubs eux-mêmes l'ont bien précisé: la CCA (Commission centrale d'arbitrage) dépend actuellement de la Fédération algérienne de football (FAF). C'est donc d'abord, au président de la FAF qu'il faudrait s'adresser. De plus, il faudrait que les présidents de clubs le fassent lors de l'AG de la FAF qui se déroulait déjà hier. Les présidents de clubs considèrent, en effet, que malgré son titre de «professionnelle», la LFP «n'est pas vraiment souveraine et elle a souvent les mains liées au moment de prendre certaines décisions importantes» selon les propos de Rachid Redjradj (JSM Béjaïa) et Abdelmadjid Yahi (US Chaouia) qui avaient été délégués par leurs homologues pour expliquer le désir des clubs de changer les statuts actuels de la Ligue. Parmi les principaux reproches qui ont été faits à la LFP, l'on note son manque d'autorité sur l'arbitrage, alors que bien souvent, c'est ce secteur qui constitue une importante source de problèmes pour les clubs. «La LFP se base sur le rapport des arbitres pour suspendre, infliger une amende ou prononcer un huis clos. Or, certains rapports son erronés, pour ne pas dire qu'ils ont carrément été rédigés de mauvaise foi» ont estimé certains présidents de clubs à l'hôtel Hilton. La gestion financière au centre du désaccord Mieux encore, le vice-président de la LFP, Faouzi Guellil, avait reproché, à certains présidents de clubs le fait de négliger certains aspects importants dans le domaine de la gestion, comme le fait de ne pas se faire assister par un commissaire aux comptes dans l'accomplissement de certaines tâches. «Certains dirigeants continuent à suivre la même politique de gestion alors qu'ils sont déficitaires, ce qui est inacceptable suivant le Code du commerce», selon M. Guellil, ajoutant que «lorsque le solde est négatif, le club doit convoquer une AG extraordinaire, pour établir un plan de redressement, et ce n'est qu'après cela qu'il peut continuer à travailler», a-t-il ajouté. Et là, les présidents de clubs ne trouvent pas mieux que de répondre au représentant de la LFP: «On n'a de leçons à recevoir de personne, car le mal dont souffrent les clubs actuellement n'émane pas de leurs dirigeants», a estimé Rachid Redjradj, directeur général de la JSM Béjaïa qui avait pris la parole au nom de tous les présidents de clubs, lors de l'assemblée générale ordinaire de la LFP. Cependant, comme l'a expliqué Rachid Redjradj, les gestionnaires des différents clubs considèrent que la responsabilité de l'échec ne leur incombe pas, d'où leur refus d'assister aux séminaires proposés par la LFP. L'Association des prés dents pour se défendre Apparemment, les présidents de clubs nagent dans cet espace du professionnalisme qu'ils ne maîtrisent vraiment pas bien. Sinon, comment expliquer qu'ils ont créé leur propre association alors qu'ils font déjà partie de la LFP, avant de demander récemment au ministre de la Jeunesse et des Sports «un statut particulier» pour les clubs des deux Ligues 1 et 2, régis actuellement par le Code de commerce. «On est actuellement géré par le Code de commerce, alors que nous ne sommes pas des sociétés lucratives», a précisé le porte-parole de l'ASO Chlef, Medouar. «Vu que nous ne sommes pas des sociétés productives, nous demandons à bénéficier d'un statut particulier. Notre fonctionnement ne peut pas être soumis aux dispositions du Code de commerce, alors que nous ne parvenons pas à nous autofinancer», avait alors expliqué Medouar, le premier responsable provisoire de la toute nouvelle association des clubs professionnels. Et c'est donc une large «révision» du décret qu'il faudrait opérer. Or, ça c'est une véritable problématique, car c'est un sujet beaucoup plus «pertinent» que d'être confiné sur un problème lié à une simple commission centrale d'arbitrage...