Les présidents de clubs considèrent, en effet, que malgré son statut de professionnelle, la LFP «n'est pas vraiment souveraine et qu'elle a souvent les mains liées au moment de prendre certaines décisions importantes», selon les propos de Rachid Redjradj (JSM Béjaïa) et Abdelmadjid Yahi (US Chaouia) qui avaient été délégués par leurs homologues pour expliquer le désir des clubs de changer les statuts actuels de la Ligue. Parmi les principaux reproches qui ont été faits à la LFP, l'on note son manque d'autorité sur l'arbitrage, alors que bien souvent, c'est ce secteur qui constitue une importante source de problèmes pour les clubs. «La LFP se base sur le rapport des arbitres pour suspendre, infliger une amende ou prononcer un huis clos. Or, certains rapports son erronés, pour ne pas dire qu'ils ont carrément été rédigés de mauvaise foi», ont estimé certains présidents de clubs en marge de l'AGO de la LFP, tenue mardi à l'hôtel Hilton. Les arbitres, selon eux, «détiennent un pouvoir important, alors que la LFP ne dispose actuellement que du statut d'exécutante». Ainsi, étant donné que la commission de discipline dépend étroitement des rapports qui lui sont présentés par les arbitres, les présidents de clubs ont demandé à ce que la CCA (Commission Central d'Arbitrage) qui dépend actuellement de la Fédération algérienne de football (FAF) repasse sous l'autorité de la LFP. Ce sera le principal point qui sera débattu au cours de l'AGEX, qui se tiendrait vers le 12 mars prochain.