L'avenir des clubs professionnel au centre des débats C'est un revirement total des présidents de clubs qui ont décidé, lors de l'AG de la LFP, d'une AGE, dans un délai de 15 jours, avec comme principal ordre du jour l'amendement des statuts de cette structure. Le moins que puissent dire les spécialistes de la balle ronde en Algérie et plus particulièrement les adeptes du professionnalisme au sujet des gestionnaires des clubs de Ligue 1 et 2, pour ne pas dire carrément, les présidents de ces clubs, est qu'ils ont eu une attitude controversée entre ce qu'ils disaient lors de l'assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP), mardi dernier, et celle de la Fédération algérienne de football (FAF), le lendemain matin. C'est un revirement total ce dont ont été auteurs des présidents des clubs qui ont décidé lors de l'AG de la LFP d'une assemblée générale extraordinaire, dans un délai de 15 jours, avec comme principal point à l'ordre du jour l'amendement des statuts de cette structure. Ainsi, «La LFP est l'émanation de clubs et elle doit être souveraine, car c'est en tant que tel qu'elle peut être vraiment efficace», ont souligné Rachid Redjradj et Abdelmadjid Yahi lors de l'AG de la LFP. Et étant donné que la commission de discipline dépend étroitement des rapports qui lui sont présentés par les arbitres, les présidents de clubs ont demandé à ce que la CCA (Commission centrale d'arbitrage) qui dépend actuellement de la Fédération algérienne de football (FAF) repasse sous l'autorité de la LFP. Ce sera le principal point qui sera débattu au cours de l'AGEx, qui se tiendrait vers le 12 mars prochain. Seulement, lors de l'AG de la FAF, tenu le lendemain et devant le président de la FAF, ces mêmes présidents n'ont pipé mot sur le sujet, écoutant attentivement le premier responsable de l'instance fédérale algérienne dont dépend directement, justement, la Ligue de football professionnel. Et c'est vraiment lamentable de constater que le président de la FAF a, avec une simplicité déconcertante fait taire tout le monde en observant d'une manière remarquable d'ailleurs, que les présidents des clubs ignorent les règlements régissant le football, aussi bien à l'échelle locale qu'internationale! Quant aux arguments du président de la FAF, membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) et de celui de la FIFA, Raouraoua a précisé que «dans tous les pays du monde, la commission d'arbitrage travaille sous la coupe de la Fédération et non de la Ligue professionnelle. Même les recommandations de la fédération internationale de football (Fifa) vont dans ce sens». Et pour être plus clair, le président de la FAF, indique que «certes, il est du droit des deux tiers de l'AG de la LFP, du président de cette structure ou du président de la FAF de proposer des amendements aux statuts de la Ligue, mais le volet arbitrage n'est pas concerné par un quelconque changement dans les statuts». Idem concernant la commission de discipline que les présidents des clubs des deux Ligues veulent également transférer sous la coupe de la LFP. «Partout dans le monde, la commission de discipline est autonome. C'est écrit noir sur blanc dans les statuts de la FIFA aussi», a-t-il expliqué. En revanche, il s'est montré disponible pour «écouter» les propositions des membres de l'AG de la LFP à propos de tout autre dossier, y compris celui relatif aux droits de retransmission télévisée des rencontres du championnat, un autre point soulevé lors de l'AG ordinaire de la Ligue. «La FAF ne fait qu'aider la LFP dans la conclusion des contrats dans le domaine des droits TV, car c'est le président de la LFP lui même qui les signe en dernier lieu. Maintenant si la Ligue veut négocier toute seule dans ce dossier, ou veut trouver un autre système pour vendre ses droits à même de rapporter plus d'argent, je serai le premier à l'applaudir», a-t-il dit. Quant aux prérogatives que demandent les présidents de clubs au sujet de la Ligue, Raouraoua répondra en questionnant les présents: «Je me demande quelles prérogatives réclame la Ligue pour diriger comme il se doit les cham-pionnats de Ligue 1 et 2, en ajoutant je ne vois pas quelles prérogatives possèdent les autres Ligues professionnelles dans le monde que la Ligue nationale n'a pas?....». Et enfin au président de la FAF de donner la parole à qui voudrait bien intervenir, mais personne n'a voulu se prononcer dans ce cadre de l'AG de la FAF. Et c'est tout un symbole...