Benkoussa Khadra Soufiane C'est la dernière ligne droite pour les 135 candidats à l'élection présidentielle 2014. Moins de 48 heures nous séparent de la limite fatidique pour le dépôt des candidatures. Le Conseil constitutionnel a rappelé, en effet, mardi dernier que la date limite du dépôt des dossiers de candidatures à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, est fixée au 4 mars 2014, à minuit. A l'heure où nous mettons sous presse, seulement deux candidats sur 135 ont déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel. Ces candidats ont de l'expérience dans cette importante élection nationale. Ils ont déposé leurs dossiers de candidatures, très tôt. C'est le cas, notamment de Moussa Touati du Front national algérien, qui a été le premier candidat à déposer son dossier de candidature, il y a trois jours, suivi hier par le chef du parti El Moustakbal, Belaïd Abdelaziz. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, quant à elle, déposera son dossier aujourd'hui à partir de 14h au Conseil constitutionnel. Ces candidats ont bénéficié de la règle des 600 signatures d'élus pour récolter rapidement leur fameux ticket pour l'élection présidentielle d'avril 2014. La première étape des candidats, c'était de publier leur déclaration de patrimoine. Ce que le candidat Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, ont fait cette semaine et pourraient déposer leurs dossiers avant le 4 mars prochain. Pour ce qui est des autres candidats, la majorité n'a, pour le moment, pas récolté les 600 signatures d'élus et trouve toutes les difficultés à récolter les 60 000 signatures. Depuis l'annonce de la candidature du président Bouteflika pour l'élection présidentielle, de nombreux candidats ont préféré renoncer à leur rêve de candidat. L'annonce du retrait de l'ancien candidat et chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, a également jeté le doute dans le camp de certains candidats qui ont décidé de jeter l'éponge par désespoir de cause. Le premier à se retirer médiatiquement juste après Hamrouche, a été le candidat indépendant Kamel Benkoussa qui a choisi d'annoncer son retrait de candidature à cette élection présidentielle, au cimetière El Alia, où il a déposé une stèle pour marquer la fin d'un système et leur dire avec force que l'esprit du «yes we can» est toujours vivant ici en Algérie. Le candidat Djilali Soufiane aurait également renoncé à sa candidature, mais également le candidat Yasmina Khadra qui pourrait annoncé son retrait de cette élection. Il n'aurait récolté que 52.000 signatures. Il a avoué ne pas avoir respecté la règle des 25 wilayas. D'autres candidats indépendants souhaitent à tout prix participer à cette élection, c'est le cas de Rachid Nekkaz, mais qui peine à récolter les 60.000 signatures. Selon sa déclaration sur la chaîne Ennahar TV, le candidat venu d'outre-mer, n'aurait récolté que 50.000 signatures et attend le dernier jour pour rassembler le reste des signatures. D'autres candidats sont attendus dans les prochaines heures, voire le dernier jour, c'est le cas notamment pour le candidat Ahmed Benbitour qui a annoncé une conférence importante demain matin pour s'exprimer sur la situation politique et probablement annoncer son retrait ou sa candidature de l'élection du 17 avril. Selon son responsable de communication, l'ancien chef de gouvernement aurait dépassé largement les 60.000 signatures puisqu'il a obtenu 85.000 soutiens d'électeurs. Mais selon son entourage, sa candidature demeure conditionnée par la situation politique et les garanties d'une élection propre et honnête. Ce même scénario risque également de se poser pour le candidat Ali Benflis qui aurait largement récolté les 60.000 signatures pour être candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014, alors que de nombreux observateurs affirment qu'il pourrait se retirer de cette élection de peur d'être laminé comme en 2004, sachant pertinemment qu'il n'aura aucune chance contre le candidat Bouteflika. Enfin, pour ce qui est du reste des candidats indépendants, il est clair que la majorité était des candidatures purement fictives et non sérieuses et que l'objectif était de créer le buzz sur leur participation dans les médias.