Ahmed Batatache Pour le parti d'Aït Ahmed, participer est inconcevable. «L'option du boycott, même si elle est respectable, ne constitue pas à elle seule une alternative», c'est ce qu'a lancé le premier secrétaire du FFS, Ahmed Betatache, hier, lors de son point de presse, au siège du parti à Alger. Après plusieurs heures de réunion du conseil national, le premier secrétaire annonce cette décision qui rejoint plutôt la position prise par l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche. Parti d'opposition crédible, le FFS était attendu en tant que parti d'opposition sur la position qu'il doit prendre par rapport à la présidentielle prochaine, le FFS a laissé la classe politique sur sa faim. Il a pris sa décision: ni participation, ni boycott de la présidentielle. «Ce scrutin n'est décisif que pour le système», a déclaré M. Betatache. Les dés sont jetés et le FFS ne veut pas rentrer dans une danse dans laquelle «la démocratie ne sera pas au rendez-vous au lendemain de l'élection présidentielle du 17 avril prochain». «Nous sommes dans une République de décideurs où les élections ne sont qu'une formalité pour imposer leurs options», déplore Betatache. La prise de positon du FFS se veut être la seule réponse à un système où tout est joué d'avance. «Notre position actuelle est de s'inscrire dans la cohérence des résolutions votées par le 5e congrès du parti et de son mot d'ordre de reconstruction d'un consensus national pour aller vers une transition démocratique et pacifique», soutient M.Betatache. Le FFS suit ainsi la voie de Mouloud Hamrouche pour qui l'élection présidentielle du 17 avril ne constitue nullement un enjeu majeur pour le changement du système. «C'est le retour au ni, ni» ironise un confrère faisant front au «ni Etat intégriste ni Etat policier» lancé par Hocine Aït Ahmed durant les années 1990.