Au moment où une nouvelle polémique est en train de naître au sujet des dossiers des bébés volés à la clinique de Djelfa, le ministre Redjimi qui doit animer un point de presse aujourd'hui a reconnu, hier matin, sur les ondes de la Chaîne III que 8 dossiers ont disparu. A Djelfa, la rue gronde et menace de sortir si des sanctions ne sont pas prises à l'encontre des deux responsables. Des notables de la ville, un imam et deux sages tentent de calmer les esprits en jouant le rôle d'intermédiaires avec les autorités de la wilaya. Le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Djelfa, M Salemkour à, quant à lui, démenti catégoriquement cette information. Pour le responsable de la communication au ministère de la Santé, «la commission est en train d'étudier cette affaire sur la base de 5 sur les 14 dossiers médicaux mis à sa disposition». Les enquêteurs qui n'ont pas encore achevé leurs investigations doivent expertiser les dossiers et déterminer la maladie à l'origine du décès des nouveau- nés. Des autopsies sur les corps des bébés qui ont tous été rendus à leurs parents ne sont pas à exclure estime-t-on du côté de la commission d'enquête. Le directeur de l'hôpital, qui a été, entre- temps, relevé de ses fonctions, a été entendu par la commission au même titre que le personnel médical et paramédical. Cet énarque de formation, est, dit-on, victime de sa compétence et de son honnêteté pour avoir mis un terme aux «pratiques anormales» qui avaient cours avant sa venue en 2003. Parallèlement, une autre commission est à pied d'oeuvre et elle concerne la gestion de la structure sanitaire. Un enquêteur, membre de la commission, inspecteur de l'administration, et spécialisé dans la gestion des finances, enquête sur les abus et autres malversations. Selon Belkessam, «cette enquête risque de prendre beaucoup de temps». Des accusations ont été apportées à la connaissance du public par les médias et dénoncées par les praticiens qui accusent le responsable de l'hôpital d'être derrière ces méfaits. Au mois d'août dernier, une affaire a éclaté dans ce même établissement lorsque des techniciens du laboratoire central ont observé un arrêt de travail de quelques jours pour dénoncer «la mauvaise gestion et les dépassements» de la part de la direction.