Le meeting a commencé avec deux heures de retard dans une salle presque à moitié vide et où l'assistance était composée en majorité de personnes âgées. La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain est mal partie pour le FLN. Le meeting inaugural du secrétaire général du parti, Amar Saâdani, animé, hier à Médéa, a commencé avec deux heures de retard, faute de public. A 9h du matin, heure initiale du début du meeting, la salle était pratiquement vide. Il n'y avait que quelques dizaines de personnes âgées à l'intérieur de la salle omnisports de la ville où s'est déroulée la manifestation. Le meeting a commencé finalement à 11h sans que la salle ne soit remplie. Elle était presque à moitié vide et l'assistance était composée en majorité de personnes âgées. Les jeunes pour lesquels le FLN se dit consacré ont brillé par leur absence. On est donc loin des salles archicombles auxquelles le FLN nous a habitués. Pour faire patienter les présents, invités à s'asseoir sur des chaises couvertes d'une couche de poussière, on a débité des chansons qui incitent à la danse, au lieu des chants patriotiques qui sont recommandés pour de telles occasions. A l'intérieur de la salle, des banderoles et des portraits de Bouteflika sont accrochés. Le secrétaire général du FLN rejoint l'estrade à 11h tapantes. Après la récitation d'un verset coranique et l'hymne national, il entame son discours qui n'a duré que 11 minutes. Amar Saâdani s'est appliqué une instruction donnée aux animateurs du FLN de la campagne électorale en faveur de Bouteflika consistant à faire des discours courts pour ne pas fatiguer l'assistance. Mais si son allocution était courte, l'attente de l'assistance était longue. M. Saâdani ne se perd donc pas en conjectures et va directement à l'essentiel. «Nous allons affronter (dans le cadre de la campagne électorale) les citoyens avec le programme et les réalisations de notre candidat, le président Abdelaziz Bouteflika. Regardez ses réalisations à Médéa. Les routes construites, les lycées, les CEM...», a-t-il lancé. L'orateur a prié Dieu pour qu'il aide cet homme à poursuivre ses oeuvres et dépasser cette étape de l'Histoire où l'Algérie est encerclée par des pays qui traversent des problèmes sécuritaires, politiques, économiques et sociaux. «Le président Bouteflika a consacré toute sa vie au service du pays. il a commencé en moudjahid et finira en martyr», a-t-il dit. L'ancien président de l'APN a estimé que la préservation de la stabilité dont jouit le pays, grâce à la Réconciliation nationale, doit être une priorité de l'heure. Dans ce contexte, il a appelé les autres candidats à la présidentielle à éviter les dépassements lors de la campagne électorale. «Nous souhaitons que la campagne électorale soit propre, basée sur la concurrence autour des programmes, dans un cadre démocratique où la presse dit et soutient qui elle veut et les partis politiques se réunissent quand ils le veulent», a-t-il indiqué, ajoutant que la campagne ne doit être dirigée contre personne. Amar Saâdani convie les candidats à faire prévaloir leurs programmes, loin de toute attaque personnelle et invective, afin de protéger la sécurité du pays. Pendant ce temps, les habitants de Médéa semblent regarder ailleurs et occupés par autre chose que la campagne électorale. A quelques centaines de mètres de la salle omnisports où s'est déroulé le meeting, des dizaines de citoyens font la queue devant l'Office du lait pour s'approvisionner avec ce produit de première nécessité qui est devenu une perle rare ces derniers temps.