La militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haïder, a plaidé la cause de son peuple dans le cadre d'une conférence dédiée à l'Emir par la fondation américaine Defense Forum Foundation. Le combat des grands hommes pour la liberté ne tombe jamais dans l'oubli. Celui mené par l'Emir Abdelkader en fait la démonstration. Dans la lignée de la position de son pays pour la cause du peuple sahraoui. Au même titre de celui livré par tous les martyrs de la révolution algérienne (Larbi Ben M'hidi, Benboulaïd, Amirouche, Didouche, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe...) qui ont donné leur vie pour que l'Algérie puisse vivre libre. Le sillon a été tracé. Il est universel. Il sert aujourd'hui de référence à la lutte du peuple sahraoui contre le colonialisme marocain. La militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haïder, a plaidé le 24 mars devant le Congrès américain la cause de son peuple dans le cadre dune conférence dédiée à l'Emir par la fondation américaine «Defense Forum Foundation» en coordination avec la Fondation Robert Kennedy (RFK) pour la justice et les droits de l'homme. «Mme Haïdar est intervenue (lundi, Ndlr) devant le Congrès dans le cadre de la «Conférence Emir Abdelkader» (Emir Abdelkader Lecturer) organisée par la fondation américaine Defense Forum Foundation qui désigne périodiquement une personnalité musulmane oeuvrant pour la liberté et les droits de l'homme en référence et dans le même esprit que l'Emir algérien Abdelkader Ben Mohieddine, pour donner une conférence au Congrès américain.» rapporte l'agence de presse officielle sahraouie SPS dans une dépêche datée du 24 mars 2014. La pasionaria sahraouie sillonne les grandes capitales du monde pour les sensibiliser à l'élargissement de la surveillance des droits de l'homme à la Minurso à l'occasion du renouvellement de son mandat par le Conseil de sécurité, qui prendra fin le 30 avril 2014. La mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental demeure l'unique opération onusienne de maintien de la paix à ne pas être dotée d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme, alors que les forces de police marocaines continuent de brutaliser les populations sahraouies, tant dans les territoires occupés (El Ayoune...) que sur les campus universitaires marocains (Settat à 57 km de Casablanca...). Les prisonniers politiques sahraouis du fond de leurs cellules interpellent la communauté internationale sur les mauvais traitements, les violences et la torture que leur font subir leurs geôliers. Dans son intervention devant le Congrès américain, la présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (Codesa), a dénoncé «les exactions commises par le Maroc dans un territoire converti en prison à ciel ouvert où les arrestations arbitraires, les bastonnades, les actes de torture, les viols, les exécutions extra judiciaires et les disparitions forcées des Sahraouis sont devenus des pratiques quotidiennes. Une féroce répression qui s'exerce au quotidien à l'encontre de manifestants pacifiques et que le Maroc ne peut plus dissimuler avec des initiatives visant à tromper la communauté internationale». Comme elle a fait part «de la politique de répression brutale et sanglante menée par le Maroc, à travers les arrestations arbitraires, les bastonnades, les actes de torture, les viols, les exécutions extra judiciaires et les disparitions forcées des Sahraouis», indique Sps. Les Américains qui avaient présenté en 2013 un projet pour doter la Minurso d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme, avaient reculé in extremis sous la pression des traditionnels soutiens du Maroc(France, Espagne) sur ce point, non sans avoir insisté sur «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme» dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc, lors du vote de la résolution 2099 adoptée en avril 2013. Le Congrès américain s'en rappellera-t-il? Le département d'Etat américain a en tout cas enfoncé un peu plus le pouvoir marocain sur cette question. «L'impunité généralisée (des forces de l'ordre marocaines) existe et des poursuites ne sont pas engagées contre ceux qui violent les droits de l'homme des Sahraouis», soulignent les services de John Kerry dans leur rapport mondial sur la situation des droits de l'homme publié le 27 février 2014. L'étau se resserre irrésistiblement sur Mohammed VI...