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"Big Brother" est parmi nous!
Publié dans L'Expression le 30 - 03 - 2014

1984 (Nineteen Eighty-Four) est un roman de fiction de George Orwell, publié en 1949. Il ne fait pas de doute, cependant, que celui-ci n'a jamais dû penser que les événements mis en scène avaient une chance de se produire un jour. Dans 1984 le personnage central, «Big Brother» (le «Grand Frère»), se veut être la figuration d'un régime policier et totalitaire, induit par la surveillance optimale de la société et la réduction des libertés. Ce qui, en 1949, était de la science-fiction pure, car improbable, est devenu en 2014, soixante-cinq ans plus tard, une réalité de notre temps avec le quasi-avènement de «démocraties autoritaires». Cette forme d'autocratie ne se trouve pas, contrairement à ce que l'on imagine, dans les dictatures «traditionnelles» mais bien dans les pays qui prônent les libertés sous toutes leurs formes. Ce tournant dangereux dans la gouvernance et dans les rapports entre citoyens et administrations a été pris après les attentats de 2001 contre les Etats-Unis. C'est dans ce contexte, que des lois liberticides, notamment la USA Patriot Act (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act of 2001), ont été adoptées par le Congrès américain suivies par
d'autres lois similaires, toutes aussi réductrices des libertés, telle que la loi sur la sécurité quotidienne en France dite «Loi de programmation militaire (LPM), qui étend les pouvoirs des Armées à «la prévention de la criminalité». Outre le USA Patriot Act, les Etats-Unis ont aussi mis en place
d'autres lois coercitives, comme la Sopa (Stop Online Piracy Act) et la Pipa (Protect Intellectual Property Act), lesquelles ont leur pendant en France et dans d'autres pays européens. Motivées, du moins en théorie, par la nécessité de combattre le piratage numérique, ces lois ont en fait une portée mondiale et obéissent à d'autres desseins. Ainsi, les libertés de dire et de faire sont cadenassées partout dans le monde dit «libre». Faut-il encore y ajouter l'arsenal du système «Echelon» d'écoute planétaire, ou l'espionnage de la NSA (National Security Agency) de millions de personnes aux Etats-Unis et dans le monde, y compris des chefs d'Etat. C'est Edward Snowden, consultant à la NSA, qui avait porté à la connaissance du monde l'existence du programme dit «Prism», (appelé aussi, Sigad US-984XN1), dénonçant ces pratiques de surveillances à grande échelle. De fait, l'espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d'un pays est devenu quasiment la norme. Seuls, faut-il le souligner, les pays technologiquement avancés ont cette capacité de surveillance mondiale. Dans 1984 l'avertissement ubiquitaire indique que «Big Brother vous regarde» (Big Brother is watching you), désormais, il faut y ajouter «Big Brother vous écoute» (Big Brother listens to you). C'est dans l'air du temps quand la dictature est devenue technologique. Ce qui n'est pas à la portée de tous, ni là où on l'imagine. Ce qu'il faut relever cependant est que ces lois fascisantes ont été mises en place suite aux attaques du 11 septembre 2001. Or, les experts unanimes impliquent directement le gouvernement américain (sous George W. Bush) dans leur préparation et, à tout le moins, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour connaître les fondements de cette affaire. D'ailleurs, ces experts, représentant plusieurs disciplines scientifiques, accusent le gouvernement US de n'avoir jamais effectué d'enquêtes réelles sur ces attentats. Plus, plusieurs éminents universitaires américains estiment qu'aux Etats-Unis s'accentue la tendance à «un Etat totalitaire militaire en costume civil». En fait, le «11 septembre» a été un prétexte providentiel, sinon provoqué, pour se donner les moyens d'instaurer un pouvoir dictatorial universel. Suivis en cela par les «démocraties» occidentales, les Etats-Unis ont ainsi été les premiers dont le pouvoir administratif a, sans état d'âme, empiété sur le judiciaire, instaurant un contexte de terreur politique et de guerre par la réduction et l'entrave des libertés collectives et individuelles. En fait, ce que G.W. Bush avait commencé, le Patriot Act (qualifié d'«arme guidée de laser», par le ministre de la Justice de Bush, John Achcroft) a été complété, sans autre forme de procès, par Barack Obama, par les «Sopa» et autre «Pipa». C'est cela les Etats-Unis du XXIe siècle qui travaillent à faire du monde un gigantesque goulag, auquel même les Soviétiques n'ont jamais rêvé. Et ce sont celles-là les «libertés» que nous accorde la première puissance mondiale. Orwell a imaginé une fiction, il n'a jamais pensé qu'elle sera une réalité à l'aube du XXIe siècle et à l'initiative de pays dits «protecteurs» des «libertés» et des droits de l'homme!


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