Cette exigence vient suite à l'exécution des décisions de justice prononcées en leur faveur. La frustration des concernés devient plus grande en se demandant à quel saint se vouer. En effet malgré la circulaire, comme instruction, du chef du gouvernement suite aux conclusions de la bipartite Ugta-Gouvernement, près d'une vingtaine de travailleurs réclament leur réintégration. Selon Fateh Boubalou, chargé à l'organisation à l'Union de wilaya-Ugta de Béjaia «l'accord de la bipartite n'a été suivi d'aucune réintégration, une dizaine de travailleurs ont des grosses (décision ou un jugement revêtu de formule exécutoire après l'appel du verdict du tribunal social)». A titre d'exemple, dans la localité d'Amizour «six cadres de la Socerca (Société céramique et caveaux) sont victimes d'un licenciement abusif, leur réintégration n'a duré qu'une seule et unique heure, avant qu'ils ne soient une nouvelle fois licenciés pour diffamation». En effet, le motif «diffamation» avancé par le P-DG de l'époque fait référence à l'écrit des six dénonçant sa mauvaise gestion. Une manière d'agir qui avait déplu au P-DG au point d'en faire une affaire personnelle. En effet, malgré sa mise à la retraite, le problème persiste. Les autres cas sont aussi similaires qu'identiques à l'instar du problème que vit l'agent de District ( Sonelgaz) d'Amizour ou cet ex-employé de la Stvb, M.Maouche, titulaire d'un jugement en bonne et due forme d'annulation de la décision de licenciement en date du 26/11/2003. Le comble, l'indemnisation de cet ex-employé a été totalement confirmée par ladite société, cependant sa réintégration a été refusée en référence à la loi 90/11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail où le libre choix entre réintégration et indemnisation est laissé aux employeurs A noter que ce genres de problèmes que rencontrent constamment les conseils syndicaux ont vu le jour depuis l'ère de l'autonomie des entreprises où les P-DG sont devenus les seuls habilités à prendre une quelconque décision concernant l'entreprise. Outre l'instruction du chef du gouvernement, les Sociétés de gestion et de participation ( SGP) des entreprises concernées ont appelés les responsables (PDG) à appliquer les décisions de justice, mais en vain. Ainsi, l'incohérence des textes de loi et le vide juridique, pénalisent des centaines, voire des milliers de cas identiques au niveau national.