L'alliance présidentielle sera dotée d'un «conseil supérieur de coordination» dont la désignation des membres est prévue aujourd'hui à l'issue d'une rencontre à huis-clos qui regroupera MM.Ouyahia, secrétaire général du RND, Belkhadem, chef de file des redresseurs FLN et Bouguerra Soltani, leader du MSP. Cette information a été rendue publique hier par ce dernier nommé, sur le plateau de la Télévision algérienne. M.Soltani, invité de la 10e édition du forum de l'Entv, a, en effet, expliqué qu'il est attendu de ce «conseil supérieur de coordination» une concertation approfondie dont la finalité est d'inscrire l'alliance présidentielle dans le temps, et même au-delà du se-cond mandat de Bouteflka. Le leader du MSP a affirmé avec ferveur que «l'alliance présidentielle n'est point une idée conjoncturelle, mais c'est un projet qui ne disparaîtra pas et qui restera de mise pour des dizaines d'années à venir». Bouguerra Soltani est même allé jusqu'à puiser ses arguments dans les annales de la pratique politique en Algérie pour dire que «l'alliance» en tant que concept était consacrée en 1926 par l'Etoile Nord Africaine. En outre, il est clair, par ailleurs, que l'idée d'un conseil supérieur de coordination pour l'alliance présidentielle, n'est pas du tout étrangère au projet politique de Bouteflika. Ce conseil de coordination semble avoir la forme d'un consensus entre les leaders des trois courants politiques constituant l'alliance présidentielle. Une sorte de conditionnement de chacun de ces trois courants en échange de leur caution et même de la promotion de la réconciliation nationale. Le MSP pour qui la réconciliation nationale veut dire «un large débat où sont inclus tous les hommes politiques et les représentants de la société civile en vue de résoudre tous les maux dont souffre l'Algérie» a déjà établi en ce sens, une plate-forme en 20 points. Il s'agit, selon le leader du MSP, des «principes» que propose sa formation dans le cadre de la stratégie de participation à la vie politique. Ces «principes» sont liés, entre autres, ajoute M.Soltani, au concept de l'opposition politique qui, selon lui, ne signifie pas automatiquement «avoir une position contraire», au principe de l'alternance au pouvoir ainsi qu'à d'autres questions se rapportant à la pratique démocratique en Algérie.