La tentative a été déjouée par l'actuel mouhafedh, proche de l'aile Benflis. Le siège de la mouhafadha de Médéa, toujours entre les mains de l'aile pro-Benflis, a fait l'objet, ce début de week-end, d'une tentative d'occupation par la force. Opération initiée et commanditée par l'ex-coordinateur du mouvement de redressement du FLN, non reconnu par une majorité de militants du parti, qui projetait d'organiser une assemblée générale à l'intérieur de la mouhafadha. La tentative a été déjouée par l'actuel mouhafedh, proche de l'aile Benflis, qui, face à la menace d'envahissement du siège, a fermé la porte principale. Non content de la réaction de ce dernier, l'ex-coordinateur, contenu par une poignée de fidèles, dont certains appartiennent à d'autres formations politiques, décide d'organiser un sit-in devant l'entrée et menace d'user de la force. Conscient qu'il était minoritaire et esseulé, car ne faisant pas l'unanimité au sein du mouvement de redressement local, le groupe décide d'évacuer les lieux sous le regard du service d'ordre présent à proximité. Pour rappel, l'ex-coordinateur de la wilaya du mouvement de redressement est à l'origine de la constitution du premier groupe contestataire de la Ligue de l'ex-SG du FLN. Il a réussi à renforcer les rangs des anti-Benflis, avant d'être sérieusement inquiété par un autre rival, un ex-membre de l'Assemblée communale de Médéa, qui proclama, à son tour, la création d'une autre coordination. Entre-temps, l'ex-coordinateur est désigné mouhafedh parallèle, juste avant l'élection. Mais une troisième tendance s'impose sur le terrain à la faveur de la campagne électorale, constituée essentiellement d'ex-députés et d'élus locaux dissidents. Les premières divergences vont apparaître dès le lancement de la campagne, chaque tendance tente de s'imposer comme la seule instance habilitée à parler au nom du parti, dans sa version nouvelle. Des prises de bec et des accrochages sont signalés ici et là. Et c'est après l'annonce des résultats que le conflit s'exacerbe, avec des mots d'ordre de plus en plus virulents, contre la partie adverse. Des tracts, portant la signature du coordinateur national, Abdelaziz Belkhadem, s'avèrent être des faux, appelaient les militants redresseurs à déloger les pro-Benflis des structures du parti. Un démenti catégorique, largement diffusé, va stopper cette manoeuvre. Les mauvaises langues ont attribué cette action à l'ex-coordinateur de wilaya. L'activité tous azimuts de la coordination de wilaya du FLN, dernier-né du mouvement de redressement, va faire de l'ombre à l'action des autres tendances. Le coup de grâce viendra avec le ralliement d'une majorité d'élus au camp des redresseurs et la conclusion d'un accord tacite entre la coordination et la direction locale du parti dans la perspective d'une solution qui préserve les intérêts du FLN et assure la fragile cohésion interne. L'incident de jeudi augure de jours difficiles pour le FLN et il n'est pas à écarter d'autres actions plus musclées, car chaque tendance espère tirer les dividendes de son ralliement à la cause des redresseurs.