À une année des législatives et des municipales, le FLN, version Oran, n'en finit plus de faire parler de lui et en mal. Depuis plus d'une année que la crise a éclaté au sein de l'ex-parti unique, les crises se succèdent aux tentatives de “réconciliation” sans que la maison locale retrouve un semblant de sérénité. La dernière mesure prise pour régler le problème insoluble de la représentativité du FLN à Oran a été dégagée, hier, avec la réunion tenue par M. Houd, le superviseur de la commission provisoire de restructuration du parti, des membres de ladite structure, à leur tête le coordinateur, M. Freha, avec le secrétaire général du FLN, M. Belkhadem. Ce dernier, visiblement contrarié par les évènements oranais, a exhorté ses interlocuteurs à boucler l'opération de restructuration du parti avec la tenue des assemblées générales de toutes les kasmas locales avant la fin du mois en cours. C'est dans cette optique que M. Houd sera attendu aujourd'hui pour procéder à la réouverture officielle du siège de la mouhafadha que l'aile “légaliste” du parti considère comme “indûment” occupée par une faction “rivale”, représentée par le colonel Abid depuis le début de la crise. Contacté, M. Abid, pour qui le siège de la mouhafadha n'est pas fermé, et tout en affirmant sa volonté de travailler de concert avec le superviseur de la commission, n'hésite pas à réafficher les mêmes distances vis-à-vis de M. Freha. L'on assistera certainement à de la résistance de la part des partisans du colonel, comme cela a été le cas par le passé, à chaque tentative de réouverture du siège par les membres de la commission. C'est dire que le problème persiste toujours malgré l'insistance d'Alger pour mettre de l'ordre dans le parti en perspective des prochaines joutes électorales. Rappelons que la dernière visite de Belkhadem à Oran a été le théâtre d'incidents notables entre les partisans des deux camps, et ce, en présence même du SG, reparti bredouille de la capitale de l'Ouest. On se souvient que ce conflit avait pour origine la dernière élection présidentielle qui a divisé la famille FLN en redresseurs et pro-Benflis. Saïd OUSSAD