Lors de cette rencontre, il sera question de «définir» les règles nécessaires pour un meilleur fonctionnement de l'Etat et des institutions, des modalités et des instruments permettant la mise en place d'un système politique ouvert. Le vieux parti de l'opposition n'attend pas l'après-17 avril. Le Front des forces socialises compte lancer des concertations autour du projet de consensus. En prévision d'une conférence de consensus, le FFS prépare déjà le terrain en multipliant ses contacts avec les différents acteurs politiques. «Des rencon-tres, initiées par le Front des forces socialistes (FFS), seront entamées avec les acteurs concernés, avant la tenue d'une conférence de consensus pour une issue pacifique et démocratique à la crise nationale», indique le parti dans un communiqué rendu public hier. Pas de temps à perdre. Le FFS n'est pas suspendu au résultat de la présidentielle. En prenant une position de ni participation ni boycott, le parti dispose d'une marge qui lui permet de s'investir pleinement pour la concrétisation du projet de transition. C'est pourquoi il veut frapper le fer à chaud pour rassembler toutes les forces qui appellent à la transition. «En prévision de cette conférence, des contacts seront pris avec les parties qui ont manifesté un intérêt pour une approche consensuelle des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays», précise la même source. L'un des principaux objectifs de cette conférence, indique le parti d'Aït Ahmed, est d'«assurer l'unité et la souveraineté nationales dans un contexte international et régional sensible, de répondre aux besoins de développement, de diversification économique et de demandes sociales urgentes». Il s'agit également, souligne le communiqué, d'offrir un «cadre d'échange et de concertation» entre formations politiques, candidats à l'élection présidentielle, personnalités indépendantes, universitaires, animateurs et organisations sociales, participant à ce rendez-vous, souligne le communiqué. Lors de cette rencontre, il sera question de «définir» les règles nécessaires pour un meilleur fonctionnement de l'Etat et des institutions, des modalités et des instruments permettant la mise en place d'un système politique ouvert et édifier une République moderne, démocratique et sociale», ajoute la même source. Pour la préparation de cette conférence, le FFS dit qu'il ne pose aucun préalable, mais instruit par les expériences passées, il sera attentif à réunir les conditions de la réussite. Le vieux parti de l'opposition est convaincu que sur certaines questions d'intérêt national, un consensus sur les politiques à mener est d'une importance «vitale» pour faire renaître «la confiance, remettre le pays au travail et préserver l'avenir des générations futures». Lors de la commémoration de l'assassinat du militant Ali Mecili, le premier secrétaire national du parti, Ahmed Betatache, a déclaré hier, que son parti est disposé à coopérer avec toutes les forces politiques pour asseoir un consensus national autour de la transition. Le patron du FFS a, cependant, rappelé que son parti avait déjà plaidé pour ce principe lors de son dernier congrès tenu il y a tout juste un an.