Le Front des forces socialistes (FFS) va entamer une série de rencontres avec des acteurs politiques et sociaux afin de préparer les conditions d'une «conférence de consensus», qui aboutirait à une solution à la crise que vit le pays. Dans un communiqué rendu public, hier, l'instance présidentielle du parti a indiqué que «des contacts seront pris avec les parties qui ont manifesté un intérêt pour une approche consensuelle des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays». Lancée à l'occasion de la tenue du 5e congrès du parti au mois de mai dernier, l'idée de la «construction d'un consensus national» a suscité une large adhésion dans le sillage de la campagne électorale du scrutin présidentiel du 17 avril prochain. C'est probablement cette convergence qui encourage le parti à œuvrer pour la tenue de cette rencontre. Le FFS estime qu'il s'agit d'«assurer l'unité, la cohésion et la souveraineté nationales dans un contexte international et régional sensible, et de répondre aux besoins de développement durable, de diversification économique et de demandes sociales urgentes». Le vieux parti de l'opposition en Algérie indique que «l'objectif de cette conférence est d'offrir un cadre d'échange et de concertation à tous les participants : formations politiques, candidats à l'élection présidentielle, personnalités indépendantes, universitaires, animateurs et organisations sociales». À travers cette «conférence de consensus» le FFS se fixe le but de «parvenir à définir ensemble un certain nombre de règles permettant un meilleur fonctionnement de l'Etat et des institutions acceptées et respectées par tous». Le communiqué de l'instance présidentielle du FFS, ajoute que le but est aussi «de définir ensemble les étapes, les instruments et les modalités pour mettre en place un système politique ouvert et édifier une République moderne à la fois démocratique et sociale». Le FFS explique que «sur certaines questions d'intérêt national, un consensus sur les politiques à mener est d'une importance vitale pour faire renaître la confiance, remettre le pays au travail et préserver l'avenir des générations futures». S'agissant de la préparation de cette «conférence de consensus», le Front des forces socialistes déclare qu'il «ne pose aucun préalable, mais instruit par les expériences passées, il sera attentif à réunir les conditions de la réussite». Dans une récente déclaration, Ahmed Betatache, premier secrétaire du parti, s'est félicité de voir de nombreux partis et mouvements, ainsi que d'autres personnalités politiques plaider le choix du «consensus national». A. Y.