Une année, jour pour jour, après le séisme du 21 mai 2003, les responsables locaux posent un nouveau regard sur le drame. Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès s'est retrouvé hier à Boumerdès, face à un monde qui a difficilement repris les fils rompus de la vie. Pour ce premier anniversaire du tremblement de terre qui avait durement frappé la région de Boumerdès, il y a une année, il y avait beaucoup de douleur étouffée, de cris de détresse, mais aussi d'espoir et de confiance. Malgré quelques anomalies qui se manifestent, çà et là, il n'y a aucune tente visible. Tous les sinistrés ont bénéficié de chalets, en attendant d'être relogés. Le groupement de gendarmerie, à l'entrée de la ville, affichait ses dispositions d'être «au service des citoyens» et a, pendant deux jours, ouvert ses portes au grand public. Le général-major Boustila a rendu visite, avant-hier, jeudi au siège du groupement où des expositions-photos, montrant de visu, les missions et prérogatives des «hommes verts», ont drainé les foules. Des écoliers guidés par leurs enseignants sont venus de Boumerdès, de Khemis El-Khechna et d'ailleurs, pour voir et entendre le récit de ceux qui ont vécu dans leur chair le tremblement de terre du 21 mai 2003. Des officiers de la gendarmerie, exposants et guides à la fois, se sont dépensés à expliquer aux visiteurs à quoi servait cet habit de motard ou cet appareil de contrôle. Une année après le terrible drame du 21 mai 2003, les responsables locaux ont voulu poser un nouveau regard sur le drame. «Il est heureux de constater que la vie reprend le dessus et que les gens réapprennent à vivre et que surtout, la ville elle-même se reconstruit et se prend en charge avec une rapidité exceptionnelle. La leçon première que l'on se doit d'assimiler, après une année, c'est que le pays est en mesure de réaliser les objectifs les plus imposants pour peu que tout le monde soit mobilisé», précise un responsable de la wilaya. Les officiers Abdaoui Abdelhafid, Ayoub Abderahmane, Barour et Bouroumana, qui en treillis vert, qui en tenue de ville, dans un effort de communication de proximité, ont réalisé avec ses deux journées «portes ouvertes» une opération importante et relié les citoyens les plus touchés à un corps qui a été aux premières lignes du front, la nuit du 21 mai 2003. Tiens, il y avait là, même un membre des archs qui était venu féliciter les responsables du groupement, des journalistes, des mères de famille qui sont (re)venus féliciter leurs sauveurs d'hier et un certain Khaled surnommé «El-Far», véritable kamikaze du GIR dans les opérations de sauvetage de personnes. En définitive, les gens se sont recueillis dans le calme et la sérénité. Plus bas, la mer s'étendait, bleue. Plus haut, le bleu du ciel promettait...