Au sifflet final de M.Mansour, la Kabylie du Djurdjura à la Soummam, a explosé de joie, renouant ainsi avec la joie des titres nationaux. En effet, Tizi Ouzou parée de jaune et de vert, a fêté jusque tard dans la nuit de jeudi ce douzième titre de champion. Concert de klaxons, fanions en l'air, youyous et refrains à la gloire des champions, ont égayé cette fin d'après-midi en Kabylie. «Anwa wigni, dhimazighen», «campeone, campeone», «Kabylie zahia el youm» ont résonné jusqu'aux villages les plus reculés de la région. Tout était en place pour fêter ce sacre. Les habituels tubes de Mohamed Allaoua et Matoub Lounès dédiés à la JSK, à fond des décibels, ont également pimenté cette insondable liesse. Le bonheur et la fierté étaient partout. On n'oublie pas les absents, Gacemi, Matoub et Bouha en tête. Le doublé est désormais réclamé. Les même scènes ont été également observées à Draâ Ben Khedda, Boghni, Tighzirt et autres contrées de la Kabylie profonde. A signaler que la fête a failli être gâchée par des énergumènes armés de gourdins et de couteaux qui ont envahi le stade du 1er-Novembre faisant une vingtaine de blessés parmi les supporters, en l'absence totale de sécurité dans les gradins. Hormis cette tache noire, la fête était grandiose à la hauteur des champions. C'est dire que la Kabylie avait soif de titres nationaux. Une soif que même les trois campagnes africaines ne sont pas parvenues à étancher.