Bafouer la loi ne peut qu'engendrer une crise dont les conséquences sont incertaines. Harcèlement, intimidations... sont autant de points soulevés par le Syndicat national des officiers de la marine marchande, dans une lettre adressée au président-directeur général Cnan-Group. Dans cette missive, la section syndicale rappelle qu'elle a décidé de continuer «de réclamer haut et fort ses droits légitimes», usurpés et ce, conformément à la loi régissant l'exercice syndical. En effet, en dépit de la fin de non-recevoir, opposée aux demandes formulées pour l'octroi des facilités syndicales, les officiers de la marine marchande sont déterminés à y aller jusqu'au bout nonobstant les embûches dressées sur leur chemin. Par ailleurs, ne sachant à quel saint se vouer, au regard des annales - Cnan en matière d'entorses aux lois de la République et afin d'éviter tout risque de pourrissement que peut provoquer la spoliation des droits légitimes, le syndicat dénonce «le comité de participation des travailleurs en fonction, au sein de l'entreprise et dont le mandat est arrivé à échéance depuis une année et demie». Le syndicat dénonce aussi, le silence des autorités compétentes malgré les nombreuses lettres qui leur sont adressées où ils dénoncent la reconduction de cet organe par simple désignation. Cette action a pu être entreprise grâce «à la complicité de la direction générale avec la section syndicale-Ugta», précisent les officiers, tout en affirmant que «la reconduction du comité de participation a pour but de faire passer et avaliser le projet de démembrement de la Cnan en filiales et ce, avec toutes les incidences socioéconomiques qui en découleraient». Cette entreprise «sourde» risque aussi d'engendrer une menace sur «un millier de marins qui rejoindront le lot de chômeurs.» Il est évident cependant, que le Syndicat national des officiers de la marine marchande invite «le président-directeur général à procéder au renouvellement de cet organe de participation des travailleurs sur lequel il semblerait avoir jeté définitivement son dévolu, afin d'éviter la confrontation avec de vrais délégués du personnel élus sur lesquels, il n'a pas d'emprise». Dans le cas échéant, les officiers demeurent «pessimistes sur l'avenir de l'entreprise», qui tend chaque jour, à connaître d'énormes problèmes gênant considérablement son fonctionnement et son développement. En définitive, ce véritable appel de détresse aux responsables peut être qualifié comme moyen de prise de conscience de la gravité de la situation et du danger que représente l'actuelle direction et son comité de participation qui portent, sans aucune équivoque, «une lourde responsabilité dans la situation actuelle catastrophique que connaît l'entreprise». Aussi, il faut se poser la question : «Est-il permis à un employeur, se targuant d'être un commis de l'Etat, de fouler aux pieds impunément les lois de la République sans en craindre les conséquences et de se placer au-dessus des lois et prétendre jouir d'une parfaite immunité?» Malheureusement, au Syndicat national des officiers de la marine marchande, cette contradiction existe et fait actuellement beaucoup de mal. Il faut une solution avant que «la bombe éclate». Sinon...