Une délégation de sénateurs américains a été l'hôte de M. Bouyacoub, P-DG de la banque. La Banque algérienne de développement srural (Badr) suscite l'intérêt des Américains. En effet, une délégation de sénateurs américains a été l'hôte de M.Bouyacoub, le P-DG de la banque. Cette visite revêt un cachet particulier du fait des dividendes que peut tirer la Badr en se concertant avec l'une des plus hautes institutions américaines. Bien qu'engagée sur la voie de la modernité, la banque sus-nommée ne peut aller au-delà des limites d'un système financier en quête d'adaptation aux mutations qui s'accélèrent. Selon l'agence AAI, Bouyacoub a présenté aux sénateurs les «actions entreprises jusqu'à maintenant, dans le cadre de sa modernisation». Ainsi, il n'a pas manqué de citer les «avantages» de la banque, assise qui est une «nouvelle organisation qui s'adapte aux réalités économiques ainsi qu'aux besoins de la clientèle». Est-il entendu que la Badr est la locomotive des réformes financières qui entreront en vigueur en 2005 ? Possible. D'autant plus que les Américains cherchent des «partenaires fiables» avec lesquels ils peuvent aller loin dans leur politique d'investissement. Par conséquent, il n'est pas exclu que la délégation du sénat soit venue constater de visu l'état d'avancement de la réforme du système bancaire qui a fait reculer moult investisseurs étrangers de fait de sa «non»-performance. Ainsi donc, se voulant un prototype à suivre dans un environnement économique en plein essor, la Badr, via son P-DG, s'est prévalue d'enregistrer «une amélioration des résultats opérationnels et cela à travers une bonne prise en charge de la clientèle, une rapidité dans le traitement des opérations et une assistance technique par les deux compartiments qui constituent la banque assise : le front office et le back office». Cela d'une part. D'autre part, les sénateurs ont eu droit à des explications concernant les «avantages de la carte bancaire». D'abord, elle permettra, dans une première étape, aux clients de procéder à des retraits, ensuite, d'effectuer des paiements par le biais de terminaux de paiement électronique, ce qui contribuera d'une façon concrète à un début de la disparition programmée du chèque. A s'en tenir aux dires de Bouyacoub, celle-ci sera lancée sur le marché en juin prochain. En introduisant de telles techniques de haute technologie, c'est tout le mode de fonctionnement qui connaîtra des changements. C'est ce qu'a déclaré Bouyacoub à l'agence AAI. Du coup, le personnel de la banque, une fois les nouveaux mécanismes installés, sera affecté dans d'autres agences qui verront le jour dans un avenir très proche dans certains quartiers d'Alger. Cependant, ce nouveau système ne concernera pas les opérations en devises à cause de leur «volume réduit». Subséquemment, le guichet de la banque sera toujours maintenu. Ce qui est son talon d'Achille. En somme, la Badr semble bien partie pour s'imprégner des réformes que le gouvernement compte introduire dans le système bancaire présentement dans une mauvaise posture. L'intérêt manifesté par le sénat américain est, à cet effet, édifiant. Un intérêt qui est loin d'être fortuit pour une banque ayant réalisé un chiffre d'affaires de 29 milliards de DA pendant l'exercice 2003, selon un communiqué de la Badr repris par AAI.