Le président de la République aura l'opportunité de plaider en faveur du Nepad devant le G8. Le président de la République a plaidé hier à Maputo pour «l'intégration de la lutte contre la pauvreté dans les stratégies de croissance dans les pays africains.» Dans son intervention lors de la 10e session du comité des chefs d'Etat ou de gouvernement pour la mise en oeuvre du Nepad, le chef de l'Etat n'a pas manqué de saluer la décision prise par les présidents africains de s'intéresser au plus haut niveau au fléau du chômage en Afrique, à travers l'organisation dans le courant de l'année en cours d'un sommet extraordinaire de l'Union africaine exclusivement consacré au thème de l'emploi. «Ce thème, dira le chef de l'Etat, constitue à l'évidence le facteur clef pour assurer des conditions de vie dignes aux femmes et aux hommes de notre continent.» Dans le même ordre d'idées, le président de la République a affirmé qu'en ce qui la concerne, l'Algérie «se fera un devoir de partager à cette occasion sa riche expérience et ses ambitions dans le domaine.» Il est évident que le Nepad constitue, à ce propos, la clef de voûte pour la réussite d'une entreprise d'une telle envergure. Lequel plan commence d'ailleurs à produire ses premiers fruits, comme a tenu à le souligner le chef de l'Etat. Dans ce cadre, Bouteflika a mis en exergue les premières avancées enregistrées dans les domaines macro-économique, des réformes structurelles et de la gouvernance. Autant de chantiers qui ont permis, trois années après l'adoption du Nepad, une «augmentation du rythme global de la croissance» en Afrique. Ce taux a atteint «3,6% en 2003», alors que les prévisions de croissance annoncent «de nouvelles hausses à 4,5 % cette année et 5,75 % l'année à venir», a-t-il insisté, histoire de relever le bien-fondé de la démarche entreprise par les chefs d'Etat africains ces dernières années. Cela dit, les résultats encourageants ne constituent pas pour autant une fin en soi. Le président de la République a mis l'accent sur la nécessité de «la poursuite avec toute la vigueur requise», des politiques d'assainissement et de réformes structurelles. Pour que cette croissance prenne «tout son sens et produise tous ses effets», il convient, a-t-il dit, de veiller à ce qu'elle soit porteuse d'un «rendement social de plus en plus conséquent.» A cet égard, il estime que des «actions complémentaires» sont nécessaires pour inverser, notamment, la courbe inquiétante du chômage et du sous-emploi. Invité par George Bush à prendre part au prochain Sommet du G8, le président de la République aura donc l'opportunité de plaider en faveur du Nepad devant les pays les plus industrialisés. Une tâche qu'il a d'ailleurs accomplie à plusieurs reprises.