Le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a plaidé à Maputo pour une «approche intégrée et décentralisée» pour faire face aux pandémies en Afrique. Intervenant au cours d'une vidéo-conférence sur la santé au cours du second sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, le Président Bouteflika, répondant à une question relative à «la grande priorité pour l'allocation des ressources» pour combattre les grandes maladies, a expliqué que l'approche intégrée est indispensable pour s'attaquer aux causes et aux conséquences socioéconomiques de ces pandémies. Au cours de ce sommet le Président de la République a également appelé à la définition d'une politique africaine commune «fondée avant tout sur une analyse approfondie des menaces présentes et un effort d'anticipation des menaces potentielles dans le continent africain». Outre les menaces à la sécurité nationale, régionale et globale occasionnés par l'émergence de la criminalité transnationale, le Président algérien a ainsi évoqué d'autres risques (nucléaire, biologique, chimique et surtout les pandémies). A propos de ces dernières, il a précisé qu'il s'agit «de quelques-unes des menaces qui concernent directement notre continent et qu'il est plus que nécessaire d'évaluer et de cerner par une approche affinée de la défense et de la sécurité du continent». Le Président algérien au même titre que le reste des chefs d'Etat africains est conscient du lien étroit entre la pauvreté et la santé. Dans le contexte africain, le lourd fardeau de la maladie grève sérieusement les chances d'un réel essor économique de l'Afrique désormais les initiateurs du Nepad, à l'instar du Président Bouteflika, entendent désigner leurs priorités en matière de santé, en s'organisant entre eux. Avant de voir du côté du G8.