60 centres de dépistage et 10 centres de référence sont opérationnels en Algérie. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh) a programmé l'organisation de trois séminaires régionaux sur le thème de «la promotion du dépistage précoce du VIH chez toute femme enceinte dans le cadre de l'élimination de la transmission de ce virus de la mère à l'enfant». Le second de la série se tiendra aujourd'hui et demain pour la région de l'Est à Sétif. Ce séminaire fait partie d'une stratégie nationale d'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant appelée «eTME», mise en branle par la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé du Msprh qui l'organise avec l'appui de l'Unicef et de l'Onusida. Pour faire face à l'évolution de la pandémie du VIH, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté plusieurs déclarations, dont la plus récente est celle de juin 2011 qui s'est concrétisée, entre autres, par le Plan mondial d'élimination de la transmission mère-enfant du VIH. Cette approche recommande une série d'interventions fondamentales à mettre en oeuvre dans le cadre des services de santé essentiels offerts aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants de chaque pays. Elle vise d'abord à réduire de 90% le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les enfants nés de mères séropositives et aussi à réduire de 50% le nombre de décès maternels liés au sida. Pour sa part, l'Algérie a engagé un processus qui a abouti à l'élaboration d'une stratégie nationale, «eTME», basée sur l'analyse de l'expérience algérienne qui a permis de dégager les forces et faiblesses des services actuellement offerts et les opportunités et contraintes liées à l'environnement dans lequel elles évoluent. Le dernier rapport commun Unicef-Onusida-OMS estime que le taux d'accès des femmes enceintes aux services de prévention du VIH de la mère à l'enfant est de 40%. L'Algérie vise, quant à elle, à atteindre 70% de couverture et de réduire de 90% le nombre de nouvelles infections de VIH chez les enfants d'ici à 2015. Les objectifs de cet atelier de Sétif, visent à élargir l'accès et à optimiser les activités de dépistage en vue de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et d'améliorer le fonctionnement des centres de dépistage. L'atelier vise aussi l'intégration du dépistage dans les activités de base des consultations de PMI et de maternités et d'organiser le suivi de la prise en charge thérapeutique des femmes enceintes dépistées positives au VIH. Le ministère aspire également à travers cette stratégie à garantir le respect des principes fondamentaux de la justice, solidarité, prévention accès aux soins et traitement aux mères et aux enfants infectés. Le premier a eu lieu en novembre 2013, à Alger pour la région Centre, alors que celui de Sétif se tient pour la région Est. Pour atteindre l'objectif assigné, le ministère de la Santé a mobilisé tous les moyens nécessaires à l'amélioration du fonctionnement des 60 centres de dépistage et des 10 centres de référence délivrant des anti-rétroviraux (ARV). L'intégration du dépistage dans les activités de base des consultations de PMI et de maternités et la promotion du dépistage biologique du VIH seront améliorées. Le programme oeuvre pour la prévention du VIH chez les femmes en âge de procréer (Feap), la réduction de l'incidence des nouvelles infections à VIH de moitié et le maintien en vie de 3/4 des femmes enceintes et des enfants séropositifs.