Nouvelle manifestation médiatique de la nébuleuse terroriste. Al Qaîda - avec ses filiales - signe sa présence sur Internet par des communiqués. L'organisation terroriste Aqmi a revendiqué l'attentat contre un convoi de l'ANP à Tizi Ouzou, dans un communiqué publié jeudi dernier, sur des forums terroristes. En effet, Al Qaîda au Maghreb islamique, dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdel Wadoud, a revendiqué, l'attaque contre le convoi militaire à Tizi Ouzou au village Iboudrarène, ayant coûté la vie à 11 soldats qui rentraient d'une mission, le 19 avril dernier. Dans ce communiqué, la nébuleuse avoue la neutralisation d'un seul élément de son organisation, sachant que l'ANP qui a aussitôt riposté a mis hors d'état de nuire au moins sept terroristes dont l'identification sera confirmée suite à des analyses ADN. Cette revendication intervient au moment où le disciple de l'AIS et ex-actif du Gspc, le tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar a, dans une communication subversive, également diffusée sur plusieurs sites islamistes, témoigné de sa fidélité au n°1 d'Al Qaîda-Ayman, al Zawahiri. Dans sa correspondance, MBM ayant occupé le nord du Mali durant des mois avant d'être signalé en Libye, d'où il compte contrôler le Sahel, atteste: «Nous affirmons notre confiance et notre engagement en faveur de l'approche et des orientations de notre émir, cheikh Ayman al Zawahiri, car nous sommes convaincus de la justesse de son approche». Le soutien du sinistre MBM, à la tête du mouvement terroriste Les Signataires par le sang, depuis la fin de l'année 2012, après avoir annoncé son divorce avec Al Qaîda au Maghreb islamique intervient comme un appui au chef terroriste d'Al Qaîda, après que ce dernier eut été accusé d'avoir changé d'idéologie par l'organisation criminelle l'Etat islamique en Irak et au Levant, qui sévit en Syrie et en Irak. Une divergence s'est, en effet, installée progressivement entre l'Etat islamique en Irak et au Levant et le chef terroriste d'Al Qaîda, Ayman al Zawahiri, depuis que ce dernier a ordonné à ce groupe «de restreindre ses activités à l'Irak après l'avoir accusé de violences contre des civils et des rebelles rivaux», tout en déclarant que «le Front Al-Nosra est une branche officielle d'Al Qaîda en Syrie. L'organisation de l'Etat islamique en Irak et au Levant a interprété la déclaration d'al Zawahiri comme un désaveu à ses activités djihadistes et entend poursuivre son engagement pour libérer l'Irak et la Syrie. Pourquoi MBM recherché par plusieurs pays et mis à prix pour 5 millions de dollars par les Etats-Unis intervient en ce moment pour apporter son soutien au chef terroriste d'Al Qaîda? En tout cas, cela concourt avec le dernier rapport établi par les Américains faisant état que la nébuleuse recule devant des réseaux qui s'avèrent de plus en plus autonomes comme c'est le cas pour l'organisation de l'Etat islamique en Irak et au Levant(en Syrie) et Ansar al-Charia en Tunisie, en Libye et au Yémen. Des réseaux qui ont émergé à l'ombre de ce qu'on appelle le Printemps arabe. Les filiales d'Ansar al-Charia constituent, à ne pas en douter, la face idéologique des wahhabo-salafistes. Un nouveau phénomène en perspective, aussi criminel qu'Al Qaîda, créé dans le but d'adapter le courant wahhabo-salafiste aux nouvelles donnes sur le terrain étant donné qu'Al Qaîda est destinée à disparaître au profit de ce nouveau courant, a priori plus adapté aux conditions de la conjoncture actuelle. Selon le site Magharebia qui cite un spécialiste, «le choix du nom répond à la volonté d'Oussama Ben Laden affichée avant sa mort, dans laquelle il demandait à son groupe de changer le nom d'Al Qaîda et d'en choisir un nouveau. Il semble que le nom d'Ansar al-Charia répond parfaitement à cette visée du fait de sa nature symbolique... Par conséquent, ce nom n'a pas été choisi au hasard, mais il est le résultat d'un plan et d'un consensus. Il a été retenu en raison de sa forte signification et de sa symbolique». Que devient Ayman al Zawahiri? Va-t-on vers la naissance d'une nouvelle mouvance terroriste mondiale? Des questions d'actualité auxquelles va répondre la lutte contre ce phénomène transnational, notamment en Syrie, en Egypte, en Libye, au Yémen et en Tunisie!